Djelloul Djoudi, président du groupe parlementaire du PT explique : «Nous avons tous vu qu'il y avait un forcing de la part du ministre des Finances dans le but d'adopter certains articles sur lesquels nous nous sommes opposés. C'est suite à cela que nous avons décidé de mener une série d'actions avec les autres groupes parlementaires, même certains députés du groupe FLN. Nous allons demander à nos collègues au Conseil de la nation de ne pas adopter ce projet qui va replonger le consommateur algérien dans la pauvreté.» Pour Lakhdar Benkhalef, député du parti Al Hadala : «Cette semaine, nous avons travaillé avec quelques éléments pour mettre en place cette pétition et la semaine prochaine, nous allons commencer une campagne de sensibilisation auprès des députés. L'étape suivante serait d'envoyer une lettre au président de la République afin de le responsabiliser sur la signature de cette loi, et nous ferons de même avec le président du Sénat en espérant pouvoir faire avorter cette loi.» Moins optimiste, le président du MSP, Abderrazak Makri confie : «Nous avons lancé cette pétition plus par devoir que par la conviction de pouvoir changer les choses. Personnellement, je ne pense pas qu'elle va être avortée car le Président lui-même n'est plus en exercice. Il y a plusieurs personnes influentes qui activent et non pas lui, donc je ne crois pas que les choses vont changer.» Par ailleurs, Chafaa Bouaiche, chef du groupe parlementaire FSS affirme : «Nous sommes d'accord avec le contenu de la pétition même si cela ne me plaît pas. Ce qui pose problème, c'est la démarche. Au sein du FFS, nous ne coïnciderons pas le Président comme étant irresponsable de ce qui se passe mais, pour nous, il est acteur dans tout. Je pense qu'il aurait été plus logique de s'adresser aux Algériens directement, étant donné qu'ils sont les premiers concernés.» De son côté, Soufiane Djilali, le président du parti Jil Jadid explique : «Nous n'avons pas eu connaissance de cette pétition sûrement car nous ne sommes pas représentés au Parlement. Il est évident qu'il y a une anomalie grave. Si même le président de la République n'a pas les prérogatives nécessaires pour déplacer les budgets au cours de l'année, comment ont-ils pu donner ce pouvoir au ministre des Finances ?» Il poursuit : «Nous assistons à la mise en place d'un Etat hors-la-loi. D'ailleurs, je suis choqué par la privatisation de Sonatrach car nous sommes face à une escroquerie générale. Dans ce contexte, qu'il ait des investissements privés, pourquoi pas, mais dans la situation actuelle, on est face au banditisme.» Pour rappel, certains députés ont contestés la manière avec laquelle le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, avait fait un forcing sur les membres de la commission des finances pour réintroduire certains articles qui ont été abrogés par la commission, dont les articles 66 et 71.