Un séminaire portant sur la crise économique mondiale et les pays émergents se tiendra à l'hôtel Grand Mercure à Alger aujourd'hui et demain, avons-nous appris auprès du cabinet Kermiche Partner, organisateur de cet événement. Ce séminaire se veut, selon les organisateurs, une « halte nécessaire » afin de tirer une réflexion à même de comprendre les raisons de l'effondrement de la planète financière et par conséquent tenter de formuler des pistes de sortie de crise. « L'Algérie, et avec elle, aujourd'hui le reste du monde se trouvent en plein désarroi devant une crise mondiale qui demande non plus de repenser les seuls aspects de techniques ou de modalités de conduite des affaires économiques, mais également et surtout, les fondements, les conceptions et les paradigmes. Cette crise est donc l'occasion de tenter d'approfondir la réflexion et la compréhension des mécanismes qui y conduisent, afin de pouvoir mieux y faire face, à songer à faire autrement », explique Mme Naïma Kermiche, général manager du cabinet organisateur. Les participants tenteront ensemble, ajoute-t-elle, « de comprendre les liens et tensions entre monde de la finance et monde de l'économie réelle, analyser le pourquoi de la financiarisation quasi mondiale de l'économie et ses conséquences ». Il sera aussi opportun de revenir, précise Mme Kermiche, sur la « mondialisation et ses véritables enjeux, effets… en particulier pour le tiers-monde, les pays émergents, leurs économies, leurs entreprises ». A cette occasion, le professeur Omar Aktouf, auteur de Halte au gâchis, en finir avec l'économie-management à la US, exposera une analyse sur les « cas de pays en émergence » comme ceux dudit CRIB et du « Consensus de Pékin » (Chine, Russie, Inde et Brésil). Au cours de la dernière demi-journée du séminaire, les participants seront invités, indique Mme Kermiche, à débattre de « leurs préoccupations et problèmes, en contexte d'entreprises et organismes algériens, ainsi que sur les pistes concrètes de solutions envisageables et viables ». Selon le Pr Aktouf, cité par les organisateurs, ces journées n'ont pas pour vocation « de former des spécialistes des complexes questions de liens économie-Etat-entreprises-management… en contexte de crise, mais d'aborder des fondements de compréhension essentiels, au demeurant ni trop nombreux ni trop compliqués, et d'initier une nouvelle forme de réflexion sur les principaux problèmes vécus par nos acteurs économiques, semer des graines pour mieux penser globalement, pour mieux agir localement qui, sans doute et bien entendu, donneraient lieu à d'autres évènements qui iraient plus en profondeur, en détail, en modalités d'actions concrètes ».