La décision de la chambre d'accusation a rendu encore plus sceptiques ceux qui relativisaient l'affaire liée, pour rappel, à la gestion d'une enveloppe de 54 milliards relative à la préparation, et qui a finalement été annulée par le président de la République. l La chambre d'accusation près la cour de justice de Tiaret a rejeté, hier, presque totalement la demande de la liberté provisoire introduite par la défense. Docteur Ouatouat du RND, détenu depuis le 20 janvier, fut le seul élu à avoir bénéficié de la liberté provisoire sur les 13 personnes toutes incarcérées à la prison de Théniet El Had par le juge d'instruction près le tribunal de cette ville. Deux autres élus, l'actuel maire intérimaire, Yahia Rabah, RND, et Mohamed Abdelhadi, FLN ont eux aussi bénéficié de la liberté provisoire alors qu'ils étaient sous contrôle judiciaire au même titre que deux autres élus. La décision de la chambre d'accusation a rendu encore plus sceptiques ceux qui relativisaient l'affaire liée, pour rappel, à la gestion d'une enveloppe de 54 milliards relative à la préparation, et qui a finalement été annulée par le président de la République. Pour l'heure, le juge, qui continue d'instruire l'affaire, maintient toujours en détention l'ex-chef de daïra, le maire d'obédience RND, deux subdivisionnaires, des élus et des fournisseurs au moment où deux experts judiciaires s'affairent à peaufiner des recherches comptables et procédurales ayant émaillé la gestion de la visite. Selon les déclarations de l'ex-maire et non moins principal inculpé, faites lors d'une conférence de presse à l'hôtel les Abbassides, il ressort que « après une rencontre présidée par l'ex-wali, ordre a été donné d'entamer, sous la supervision de l'ex-chef de daïra, de subdivisionnaires (travaux publics et urbanisme), des travaux d'aménagement ». Travaux liés à l'amélioration urbaine, (éclairage public, espaces verts et embellissement de la ville). Pour finaliser l'opération, une rencontre s'est tenue au siège de la daïra le 29/12/2007, moins d'un mois après l'intronisation comme maire de Tiaret de monsieur Bekki Omar. Considérations politiques Ce jour-là, et en présence des différents représentants de services techniques, les points d'intervention furent fixés et la liste des entreprises établie. S'agissant de l'amélioration urbaine, des conventions, pour des montants n'excédant pas les un million de dinars, le choix s'est porté sur 49 entreprises pour un coût de 21.644.332,04 DA. Pour les conventions variant entre 1 et 6 millions de dinars, 61 entreprises furent retenues pour une enveloppe de 173.125.309,45 DA. Pour les marchés publics, six entreprises étaient incluses avec un montant initial de 185.590.624,28 DA. Pour les espaces verts, 17 entreprises ont été retenues dont deux avec conclusion de marchés publics pour un montant global de 100.490.910,06 DA. L'éclairage public et la publicité, sept entreprises dont l'ANEP pour une enveloppe de 60.894.029,84 DA. Dès lors, une crise couvait depuis que le maire, mû par des considérations politiques partisanes, exclut de son staff les élus du FLN. La suite fut un déballage du linge sale. Les pétitions et tracts deviennent légion. Les enquêtes suivirent en toute bonne logique. Au-delà de la saisine de la justice, se pose en filigrane le devenir du développement au chef-lieu d'une wilaya exsangue. Au prolongement de l'affaire centrale liée à « la dilapidation de biens publics, faux et faux usage de faux, conclusion de contrats contraires au code des marchés publics », de petits scandales ici et là éclatent. En attendant le procès.