Après plusieurs renvois, les dossiers de Belaïd Abrika et de ses camarades de la CADC ont été finalement présentés, hier, devant la chambre d'accusation près la cour de Tizi Ouzou. La première affaire examinée concerne Nekkah Mohamed, Bouadi Ramdane et plusieurs autres délégués. Ils sont accusés de séquestration et d'incitation à attroupement. La chambre d'accusation a annulé l'ordonnance du juge d'instruction et a ordonné une enquête complémentaire. Dans un autre dossier, Belaïd Abrika est poursuivi pour atteinte à corps constitué et usurpation de fonction. L'affaire remonte au 13 octobre 2002 lorsque le délégué du quartier Les genêts avait été arrêté au tribunal de Tizi Ouzou “engoncé” dans une robe d'avocat. Hier, la chambre d'accusation a confirmé, partiellement, l'ordonnance d'instruction de renvoyer le dossier devant le tribunal correctionnel. Même sentence pour le délégué d'Ath Aïssi, Chebheb Mouloud, cité dans cette affaire. Concernant le troisième dossier où sont impliqués Nekkah, Chebheb et d'autres délégués, tous soupçonnés d'avoir incité à attroupement sur la voie publique et “contribué” à la destruction des biens de l'Etat, il a été renvoyé au 25 août prochain. rappelons que le dossier des 34 ex-détenus, arrêtés le 25 mars 2002 à l'intérieur de la permanence de la CADC et remis en liberté provisoire, est renvoyé par la chambre d'accusation pour délibération au 11 août prochain. Me Amar Zaïdi, membre du collectif d'avocats du mouvement citoyen ne comprend pas “comment se fait-il que le président de la République appelle les délégués au dialogue pour la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur tout en continuant à harceler les délégués par voie de justice ?”. A. T.