C'est le cas à la rue du 20 Août, en plein centre de la ville d'El Milia, où des commerçants sont de plus en plus là pour tenter de se réapproprier l'espace d'où ils ont été chassés manu-militari, il y a quelques mois. Doucement, mais semble-t-il sûrement, ils occupent les trottoirs par les cageots de fruits et légumes, en plus des camionnettes de pomme de terre qu'ils font stationner dans la rue de la même manière qu'avant. La circulation, qui s'est fluidifiée le temps de l'assainissement de cette voie de toute l'anarchie et le désordre qui l'ont caractérisée durant plusieurs années, y est de plus en plus difficile. Ailleurs, dans les autres rues de la ville, les trottoirs libérés sont en train d'être repris aux piétons. A l'origine du retour à ce vieux reflexe est ce relâchement constaté dans la traque des contrevenants à l'ordre et au respect des lois régissant l'activité commerciale. Il faut rappeler qu'à l'instar des autres communes de la wilaya de Jijel, la ville d'El Milia, sous la pression des instructions du wali qui ont, par ailleurs, trouvé un écho favorable au sein de l'opinion locale, avait mené une opération qui a permis de libérer les espaces de leurs squatteurs. Cette opération a été menée en même temps qu'un recensement des commerçants illégaux pour leur attribuer des stands à l'intérieur des deux marchés de proximité de la ville. Partiellement fermés ou sans électricité ni eau, ces marchés demeurent encore loin d'offrir les conditions requises pour une meilleure activité commerciale. D'ailleurs, l'un d'eux, celui de la cité Boulatika Salah, livré à l'anarchie et à l'insalubrité, a partiellement été incendié, la nuit de dimanche à lundi, dans des circonstances qui restent à élucider. L'incendie, qui a épargné la partie occupée du marché, n'a pas causé de grands dégâts.