L'activité pédagogique est fortement perturbée par cette grève controversée, a-t-on par ailleurs constaté sur les lieux. «Le recteur de l'université de Jijel enregistre avec regret le recours des membres de ce bureau à la force pour empêcher les étudiants d'accéder aux cours les 3,4 et 7 du mois en cours», lit-on dans une déclaration communiquée à la presse par le bureau du rectorat. Face à ce blocage, le premier responsable de l'université, le Dr Laâmara Kadour, est sorti de sa réserve pour dénoncer le refus de l'UGEA d'entamer tout dialogue. Lors d'une conférence de presse animée en présence de ses proches collaborateurs, il a fait part de ses craintes de voir l'année universitaire perturbée. «Si l'on continue sur ce rythme, on risque d'aller au-delà du programme tracé pour achever l'année avant le mois du Ramadhan», a-t-il martelé. Quant aux revendications avancées par l'UGEA, elles portent essentiellement, selon lui, sur l'accès des bus de transport des étudiants à l'intérieur du campus. «Les travaux d'aménagement du parking en question viennent tout juste d'être entamés, les procédures de leur lancement ont traîné», a-t-il indiqué. Selon le communiqué qui nous a été transmis par le rectorat, les responsables de l'université ont convié l'ensemble des syndicats représentant les étudiants, les enseignants et les fonctionnaires à une réunion pour ce mardi, 16 février. Le bureau de l'UGEA, qui conditionne le retour aux études par l'accès des bus au campus, a décliné l'invitation au dialogue qui leur a été adressée, selon le recteur. «Nous n'avons pas de bureau pour recevoir l'invitation», a réagi le responsable de cette organisation estudiantine, avant de rappeler que la revendication de l'accès des bus à l'enceinte du campus n'est qu'un point parmi d'autres. Sur le recours à la force pour empêcher les étudiants d'accéder aux salles de cours, notre interlocuteur a répondu que l'administration a tout fait pour casser ce mouvement de grève. Et de conclure en disant : «si les étudiants ne savent pas pourquoi ils font grève, c'est parce que les affiches appelant à ce mouvement ont été déchirées».