Le tribunal administratif de Jijel a rendu caduque, lundi, l'action de débrayage lancée depuis le début de ce mois par l'UGEA pour faire aboutir des revendications soulevées par ce mouvement estudiantin. Dans son verdict, le tribunal a prononcé un jugement en faveur de l'administration, qui a déposé plainte contre le bureau syndical de l'UGEA pour, selon l'énoncé de cette action, «son recours à la force» pour empêcher les cours. «Les cours ont repris de manière normale, hier, et l'accès aux instituts a été libéré», a indiqué un responsable de l'administration du campus de Tassoust. Il est à rappeler qu'un mouvement de grève, qui a fortement perturbé l'activité pédagogique dans ce campus, a été initié par l'UGEA pour, notamment, permettre aux bus de transport des étudiants d'accéder à l'enceinte universitaire, en plus de certains autres points d'ordre pédagogique. Le responsable du bureau de l'UGEA — injoignable par téléphone pour connaitre son avis après le jugement rendu par la justice — avait indiqué précédemment que l'administration a tout fait pour casser son mouvement de grève. Au campus universitaire de Tassoust, nombreux sont les étudiants qui avouent faire grève sans savoir pourquoi. «S'ils ne savent pas pourquoi, c'est parce que l'administration a déchiré nos affiches», a réagi le responsable du bureau de l'UGEA. Depuis le début de ce mouvement, celui-ci est accusé de recourir à la force en bouclant les accès des instituts, pour empêcher les étudiants de suivre les cours.