Qu'il s'agisse de réorientation professionnelle ou de l'envie d'apprendre pour l'amour du savoir (un amour qui n'a pas d'âge et qui se prolonge avec l'augmentation de la durée de vie), le cadre strict de l'université est loin de répondre à toutes les demandes. On se réjouira donc de cette première initiative d'université ouverte qu'abritera bientôt le Centre d'études diocésain des Glycines (Alger). Cet établissement nous avait habitué à une programmation de conférences de grande qualité. Il passe ainsi à la vitesse supérieure avec des conférences organisées en modules ayant trait à différentes thématiques dans le domaine des sciences humaines et sociales. Le premier cycle thématique, qui débutera le 5 mars prochain, abordera le thème «La ville dans tous ses états» : «monnaies antiques des cités nord-africaines», «citoyenneté urbaine», «sociolinguistique de Chypre», «villes sahariennes», «Alger mise en texte et discours»… Voici quelques titres de conférences assurées par des chercheurs renommés qui donnent la mesure encyclopédique et éclectique du programme. Un deuxième cycle sera ouvert parallèlement et consacré au thème de «La fabrique des mythes». Ce dernier sera suivi par d'autres modules intitulés «Guerres et paix», «Voyage vers l'autre et l'ailleurs», «Courants de pensée». Différentes approches seront abordées et de multiples disciplines convoquées pour inviter à la réflexion et se mettre au niveau des savoirs actuels. De l'archéologie à la littérature en passant par le cinéma et la sociologie, L'Université pour tous est une véritable invitation au voyage dans les arcanes des sciences humaines et sociales. Il est à noter qu'un appel à participation reste ouvert pour les chercheurs désireux d'assurer des communications dans l'une des thématiques annoncées. Assurés en français et en arabe, les cours sont ouverts à tous les publics*. L'encadrement de L'Université pour tous est assuré par un comité scientifique composé de chercheurs aux spécialisations et intérêts divers, à l'image d'Afifa Brerhi (professeur de littérature), Nadira Laggoune (critique d'art) ou encore Yasmina Saïd Chouidi (professeur d'archéologie). Parmi les objectifs affichés pour ce programme, on peut lire dans la charte publiée en ligne : «Diffuser des savoirs universitaires actuels en sciences humaines et sociales valorisant les disciplines suivantes : histoire, archéologie, architecture, sociologie, anthropologie, littérature, philosophie, sciences des religions», mais aussi «proposer un espace de transmission, d'échange et de partage». Louable initiative qu'on ne peut qu'encourager en souhaitant la multiplication d'offres similaires. * Les inscriptions sont d'ores et déjà ouvertes sur le site : www.luniversitepourtous-alger.org