Exerçant depuis toujours dans l'enceinte du marché couvert sis au centre-ville, les légumiers et fruitiers sont montés au créneau pour dénoncer ce qu'ils ont qualifié d'illégal. En effet, dans une correspondance adressée aux instances concernées, ces commerçants ont tenu à exprimer leur ras-le-bol devant la concurrence déloyale imposée par les revendeurs activant dans l'informel. Nous nous battons pour gagner notre pain dans une anarchie manifeste dictée par ces ventes à la criée devant les portes d'un marché couvert, désert même par ses habituels, signent les protestataires. Nous avons des engagements et des charges à honorer (impôt, électricité et autres loyers) et si cette situation perdure, nous risquerons de rendre les clés et abandonner notre activité, précisent-ils. A ce problème, l'on évoque aussi l'état d'insalubrité de l'espace. En dépit des deux dernières opérations de réfection l'ayant concerné, le marché couvert, autrefois lieu préféré des ménages relizanais, est, affirment les signataires, tel un lieu abandonné comme en témoignent l'eau ne coulant que rarement, l'électricité intempestivement interrompue en plus des tas d'ordures et autres déchets l'assiégeant de tout bord. Erigé en plein centre-ville, non loin de l'église transformée en mosquée, le site en question est, à vrai dire, exposé à toutes formes de dégradation, à commencer par les réaménagements de son intérieur qui ne l'ont que trop amoché.