Ouvert le 1er mars passé, le Salon international de l'automobile, cycles et motocycles a clôturé, hier, ses portes. Placée délibérément par la Safex sous le signe de la prévention routière, la foire automobile d'Alger a connu, de l'avis de tout le monde, des hauts et des bas. Les visiteurs et les passionnés du monde des voitures algériens étaient au rendez-vous, en dépit des conditions climatiques austères, et ont eu droit, durant neuf jours, aux « beaux véhicules » qui leur ont procuré plaisir et enchantement. Des milliers de personnes, jeunes curieux et fervents des belles marques automobiles mondiales et visiteurs professionnels, sont venues sillonner les espaces réservés à l'exposition des voitures. Si l'affluence était ordinaire lors des premiers jours de ce salon, elle a multiplié à l'occasion de la clôture, a-t-on constaté sur place. Pratiquement tous les stands, notamment ceux des marques les plus connues des Algériens, ont été pris d'assaut par le grand public. « C'est bien, il y a une concurrence et une multitude de choix. On a vécu longtemps dans le noir et il est grand temps de sortir et de voir la lumière », nous a déclaré un sexagénaire. Selon les organisateurs, les gens étaient très contents par cette manifestation. Pas de clôture officielle Il semble que les officiels algériens n'accordent pas assez d'importance aux manifestations automobiles. A l'instar de l'ouverture, il n'y avait pas eu de clôture officielle. Les exposants ont déploré d'ailleurs l'absence des autorités algériennes lors de cette manifestation internationale. Le grand public aurait souhaité que ce genre d'opportunité soit clôturé en apothéose à l'instar des salons de Genève, de Paris... L'organisation du Salon international de l'automobile d'Alger a été jugée différemment par les exposants. Certains sont déçus et d'autres satisfaits. Par exemple, le directeur commercial de Hyundai Motor-Algérie, France Ducreux, a vivement critiqué l'organisation. Il a, dans une conférence de presse animée avant-hier, déclaré que le salon était mal organisé. « On a l'impression qu'on est dans une foire et pas un Salon international d'automobile », a-t-il lancé. Pour lui, même la période dans laquelle est organisé ce salon était mal choisie, puisqu'il coïncide avec celui de Genève. Pour étayer ses dires, France Ducreux dira que le grand public est privé de beaucoup de nouveautés et d'avant-premières mondiales. Il suggère, ainsi, le décalage du salon d'Alger pour en « faire un véritable salon ». Le directeur commercial de Hyundai Motor-Algérie propose aussi que ce salon soit organisé une fois tous les deux ans. Cela n'était pas l'avis du responsable de SOVAC, concessionnaire exclusif de Volkswagen en Algérie. Pour M. Cherif, « la manifestation s'est déroulée dans de bonnes conditions et l'idée de l'organisation du Salon une fois tous les deux ans est illogique, d'autant plus qu'il est organisé, de par le monde, chaque année ». Le responsable de SOVAC dira encore qu'« il n'y a que les salons de ce genre qui peuvent permettre aux gens de toucher directement aux grandes marques ». « On vend mieux que lors des autres périodes. Nous avons atteint déjà 200 véhicules vendus », affirme-t-il. Toutefois, M. Cherif propose l'organisation du Salon en printemps au lieu de l'hiver. Beaucoup de nouveautés et les Chinois en force Le grand public algérien a eu droit à plusieurs nouveautés et à des avant-premières mondiales. Pratiquement toutes les grandes marques ont exposé des véhicules haut de gamme et dans des versions rénovées, esthétiquement et mécaniquement, pour charmer le visiteur algérien. Les concessionnaires ne se sont pas limités à la présentation de bagnoles attrayantes, mais ils ont aussi joué la carte de la pièce de rechange. « Tout pour charmer le public », déclare l'un des concessionnaires. On a remarqué également lors de ce salon la présence en force de la production chinoise. Les marques telles que UNIMAT (bus et camions) et la Dafac avaient aussi leurs stands.