L'association culturelle Talwit n'a pas dérogé à sa tradition de rendre hommage à l'illustre anthropologue et écrivain, Mouloud Mammeri, dont la mémoire est honorée, cette semaine, à travers un riche programme d'activités concocté par les organisateurs en collaboration avec l'APC d'Ath Yenni et le concours de l'APW de Tizi Ouzou. Vendredi, un recueillement a eu lieu sur la tombe du défunt en présence, entre autres, des élus, des animateurs associatifs et des représentants de la direction de la culture. Placée sous le thème «L'érudit aux visions planétaires», la commémoration du 27e anniversaire de la disparition de l'auteur de La traversée revêt, cette année, un cachet particulier empreint notamment de parrainage d'un autre célèbre homme de culture à la dimension internationale, à savoir le chanteur Idir. Au menu de cet hommage, une exposition permanente sur la vie et l'œuvre du défunt a été mise en place au niveau de l'espace culturel qui porte le nom du regretté. Les visiteurs peuvent découvrir à travers des coupures de presse des livres, revues et autres documents, le parcours de Mammeri aussi bien dans l'écriture livresque que dans la recherche anthropologique. Des conférences animées par Brahim Tazazrt, auteur et responsable d'une maison d'édition, Ramdane Achab, linguiste et militant de la cause amazighe, sont également au menu de cette commémoration, comme nous l'a bien souligné Sami Cherat, président de l'association Talwit, qui nous a aussi précisé que des plateaux TV et des émissions radiophoniques seront réalisés avec les intervenants et les participants durant cette commémoration qui sera clôturée par des activités artistiques. Le dépôt d'une gerbe de fleurs et un recueillement sont également prévus pour aujourd'hui sur la tombe de Mammeri et celle de Boukhalfa Bittam, un autre écrivain de la commune d'Ath Yenni, décédé en 2013. Par ailleurs, la maison de la Culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a également abrité des activités en hommage à l'auteur de La colline oubliée. Il s'agit, notamment, des communications présentées par Rachid Bellil et Hamid Billek, respectivement chercheur et sous-directeur au HCA, Haut-commissariat à l'amazighité, qui ont abordé, hier, le rapport qu'avait Mammeri avec le sud du pays, et plus particulièrement le Gourara. Nabila Goumeziane, directrice de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, a souligné que «l'objectif de cette manifestation est la mise en exergue de l'Ahellil du Gourara, ce legs ancestral classé au patrimoine mondial par I'Unesco, pour lequel Mouloud Mammeri avait un grand intérêt en raison de sa valeur patrimoniale et de son apport incontournable à la culture algérienne».