La Juventus et Naples, les deux leaders, ne peuvent se permettre un faux pas dans la course pour le titre de champion d'Italie face à des adversaires largement à leur portée, ce week-end, lors de la 28e journée. Demain, la Juventus sera ainsi en déplacement à Bergame, pour y affronter l'Atalanta. L'équipe lombarde, particulièrement rugueuse, figure en bonne place dans les classements des fautes, avertissements et expulsions. Mais elle n'est que 13e au classement du championnat et ne devrait théoriquement pas poser de problèmes au leader. Sauf que celui-ci a très lourdement chuté mercredi en Coupe d'Italie, malgré une qualification aux tirs au but pour la finale, après un sévère 3-0 infligé à Milan par l'Inter. «C'était la défaite la plus douce que nous puissions subir», a relativisé hier l'entraîneur de la Juventus, Massimiliano Allegri, interviewé par le Corriere dello Sport. «Elle était utile dans notre parcours et notre développement, j'avais tellement de joueurs de 22 ou 23 ans.» Effectivement, la Juve, qui a perdu mercredi, n'était pas celle qui reste sur 16 victoires et un nul en Serie A ni celle qui affrontera Bergame demain. Gianluigi Buffon, Paul Pogba, Patrice Evra ou Claudio Marchisio seront de retour et cela devrait tout changer. Si ce n'est pas le cas, Naples aura peut-être l'occasion de recoller. Repoussée à trois points après son nul de la semaine dernière contre la Fiorentina, l'équipe de Maurizio Sarri reçoit aujourd'hui le Chievo Vérone (10e), une équipe irrégulière mais dangereuse. Gonzalo Higuain, muet pendant quatre matchs, a retrouvé le sens du but contre la Fiorentina. Il reste désormais au Napoli à retrouver la victoire après cinq matchs sans succès, toutes compétitions confondues. Le danger Berardi Derrière les deux leaders, l'AS Rome (3e) et la Fiorentina (4e avec le même nombre de points) s'affrontaient hier soir au Stadio Olimpico, lors d'un match qui pourrait être déterminant pour l'obtention de la troisième place qualificative pour les barrages de la Ligue des champions. Encore un peu plus loin, les deux équipes de Milan espèrent, elles aussi, pouvoir se mêler à cette lutte. Mais avec cinq points de retard sur la Roma pour l'Inter (5e) et six pour l'AC Milan (6e), le droit à l'erreur n'existe plus. Pour les Nerazzurri, le succès de mercredi contre la Juventus doit servir de déclic. Avec seulement trois victoires en 10 journées depuis la reprise en janvier, les joueurs de Roberto Mancini n'avancent pas beaucoup. Alors que la situation financière du club inquiète, une qualification pour la C1 semble cruciale et un mauvais résultat demain lors de la réception de Palerme (17e) serait, à ce titre, très mal venu. D'autant que le Milan est revenu à une longueur seulement et que sa dynamique est au contraire très positive avec cinq victoires et quatre nuls, plus une qualification, mardi, pour la finale de la Coupe d'Italie. Mais demain, les Milanais auront un déplacement difficile à Sassuolo (7e). Le danger est connu, il s'appelle Domenico Berardi. Le jeune attaquant italien (21 ans) adore martyriser le Milan : lors des trois derniers matchs entre les deux équipes, il a inscrit… huit buts !