Un nouveau rebondissement est-il possible ? Alors qu'on la pensait partie définitivement sur la route d'un septième titre consécutif, la Juventus Turin a laissé Naples revenir à deux points lors de la précédente journée. Et samedi lors de la 30e journée, les bianconeri auront un rendez-vous délicat face à l'AC Milan. Il y avait sans doute pour Naples quelque chose de démoralisant à voir la Juventus enchaîner les victoires : 12 avant le faux-pas face à la Spal avant la trêve internationale. Mais ce 0-0 face au promu a relancé le suspense et la réception samedi de l'AC Milan, qui arrive en pleine forme à Turin avec huit victoires et deux nuls lors des 10 derniers matchs, est un vrai danger pour les bianconeri. «A Ferrare, nous avons utilisé un joker. Maintenant on retrouve le Milan et on sait que ça sera un match équilibré. On parle quand même d'un Juve-Milan», a résumé hier l'entraîneur turinois Massimiliano Allegri. Ce match marque aussi le retour au Juventus Stadium de Leonardo Bonucci, parti l'été dernier à Milan après un conflit avec Allegri. Les tifosi devraient lui réserver un accueil très chaud, mais Bonucci a du caractère et le capitaine du Milan pourrait se nourrir de l'hostilité de ses anciens fans. Revenu à la 6e place, qualificative pour l'Europa League, l'AC Milan de Gattuso ouvre de son côté à Turin une semaine importante, avec mercredi le derby face à l'Inter, en match en retard de la 28e journée. En milieu de semaine, les Turinois auront eux aussi un très grand rendez-vous à gérer avec la réception du Real Madrid en quart de finale aller de la Ligue des Champions. «Ces deux matchs représentent un moment crucial dans notre saison, ils sont vraiment décisifs. Mais la plus grosse erreur que l'on pourrait commettre, c'est de penser au Real. Le match contre Milan est très important», a expliqué le défenseur turinois Andrea Barzagli. Bologne avant le Barça Le discours est identique à la Roma, qui doit aller défendre sa 3e place à Bologne samedi avant de se tourner vers son déplacement mercredi à Barcelone. «Nous aussi on pense au Barça, bien sûr, comme les tifosi. Mais pour aborder ce match de la bonne façon, on doit d'abord battre Bologne», a résumé le milieu de terrain néerlandais Kevin Strootman. Pour les Romains, l'enjeu est clair. Même s'il est tentant d'avoir la tête ailleurs avant d'aller au Camp Nou, l'objectif principal est le championnat, où il faut encore garantir une place dans le Top 4 et la qualification directe pour la Ligue des Champions qui va avec. Avec quatre points de marge sur l'Inter Milan (4e) et cinq sur la Lazio Rome (5e), la situation des giallorossi est solide mais pas si confortable, l'Inter comptant un match en moins. Le match de samedi est donc important, et il sera particulier pour l'entraîneur Eusebio di Francesco, qui retrouvera son fils Federico, milieu offensif de Bologne. Naples sans filet Pour croire encore en ses chances de titre, Naples espérera ce week-end une nouvelle erreur de la Juventus, mais devra aussi de son côté faire le nécessaire à Sassuolo. Le club du géant Mapei vit une saison compliquée et traîne à la 15e place du classement, loin de l'Europe League qu'il disputait il y a moins de trois ans. Mais après une terrible série de quatre nuls et cinq défaites, Domenico Berardi et ses équipiers ont enfin retrouvé la victoire en allant battre l'Udinese juste avant la trêve. L'Inter Milan (4e), de son côté, recevra le Hellas Vérone, relégable (19e), alors que la Lazio accueillera la lanterne rouge Benevento, privée de Bacary Sagna, blessé. Le programme Samedi 31 mars, (15h GMT) Bologne-AS Rome (10h30) Atalanta Bergame-Udinese Cagliari-Torino Fiorentina-Crotone Genoa-SPAL Inter Milan-Hellas Vérone Lazio Rome-Benevento Sassuolo-Naples Chievo Vérone-Sampdoria Gênes (16h) Juventus Turin-AC Milan (18h45)