Sa position stratégique, entre la wilaya d'El Bayadh et Laghouat, n'a malheureusement pas permis de la faire sortir de son isolement. La commune de Hadj El Mecheri est la seule commune de la wilaya de Laghouat qui ne soit pas dotée d'un centre de formation professionnelle, un problème que les jeunes n'ont pas hésité à soumettre plusieurs fois au wali de Laghouat. En outre, aucun édifice ou infrastructure, ne serait-ce que pour abriter une antenne digne de ce nom d'Algérie Poste ou d'Algérie Télécom, n'existe. Pour le secteur de l'éducation, il est établi que la commune de Hadj El Mecheri souffre d'un déficit flagrant en matière d'établissements scolaires, surtout concernant les cycles moyen et secondaire. Abstraction faite des écoles primaires, la municipalité compte un seul CEM mais pas de lycée, cette situation n'est pas sans conséquences négatives sur les conditions de scolarité des élèves, car beaucoup de ces derniers se sont vu contraints d'aller suivre leurs études ailleurs. Les revendications des jeunes de la commune de Brida sont nombreuses, mais celle mise en avant est le manque flagrant d'antennes administratives. «Il n'y a pas d'antenne administrative pour les différents institutions ou organismes publics. Nous sommes contraints de faire des kilomètres pour retirer les documents nécessaires et cela dure depuis des lustres», affirment certains citoyens rencontrés par El Watan. Les jeunes, pour la plupart au chômage, n'ont pas de lieu de distraction : la Maison de jeunes et le complexe administratif restent fermés, le terrain de football n'est pas gazonné. L'investissement y est presque inexistant. Trois demandes d'ouverture de hammams (bains maures) ont été renvoyées aux calendes grecques. Le projet de réalisation d'une polyclinique, inscrit dans le programme du TPMU, n'a toujours pas démarré pour des raisons inconnues. La nouvelle salle de soins de l'agglomération de Sidi Nacer reste, quant à elle, sans chauffage. «La daïra de Brida doit bénéficier de projets, notamment en matière d'équipements publics, hydrauliques, aménagement urbain et bien sûr, un programme pour le logement social», réclament les habitants. Les entreprises défaillantes blâmées par le wali Pour des raisons qui demeurent inexplicables pour les responsables de la wilaya, plusieurs projets annoncés depuis longtemps sont restés sans lendemain. Dans ce contexte, des nouvelles mesures ont été prises par le wali de Laghouat lors de sa visite de réévaluation et d'inspection, jeudi dernier, dans la daïra de Brida pour inspecter les projets en cours de réalisation. Le chef de l'exécutif a affiché son mécontentement quant au retard caractérisant ces projets, il a averti les responsables concernés et instruit, à titre d'exemple, le directeur de la jeunesse et des sports de blâmer l'entrepreneur chargé de construire un complexe sportif de proximité pour le retard qu'accuse son entreprise. Le wali a également mis en garde une entreprise chargée de construire une unité de la Protection civile et lui a signifié 4 mois comme délai pour la réception de cette structure. Le nouveau siège de l'APC de la commune de Hadj El Mecheri a également été visité et des instructions fermes ont été données pour que les travaux soient achevés dans les meilleurs délais, avec respect des normes techniques et esthétiques. Lors de sa rencontre avec les citoyens et les représentants des associations de Brida, le wali de Laghouat a écouté leurs nombreux problèmes, puis a promis de les régler au cas par cas. Le wali a promis un quota supplémentaire de 200 lots de terrains destinés aux jeunes de la daïra.