L'ouverture de nouvelles officines, tributaire de l'avis d'une commission composée de la direction de la santé (DSP), l'Ordre des pharmaciens et le Snapo, étant bloquée depuis le mois de septembre 2015, a incité le bureau du Snapo de Guelma à provoquer cette AG. En effet, après une rétrospective des acquis du Snapo, présentée par Messaoud Belambri, président national de ce syndicat, venu spécialement à Guelma pour trouver une solution à ce problème, des intervenants dans la salle se sont attaqués au bureau du Snapo de Guelma, l'accusant d'avoir créé ce conflit avec la DSP pour «des raisons liées à des intérêts personnels». La présence du représentant de l'Ordre des pharmaciens de Guelma enfoncera un peu plus le clou. «Vous êtes responsables de cette situation», dira-t-il. Pour se défendre, le président du Snapo Guelma n'a pas manqué, lors de cette assemblée, de brandir des documents, en rapport avec ce dossier. Des correspondances adressées à la DSP de Guelma, l'invitant à revoir sa position quant à l'ouverture de nouvelles officines à Guelma, conformément au numerus clausus. En clair, il est question de l'application de l'arrêté n°2 du 15 janvier 2005, fixant les conditions d'installation, d'ouverture et de transfert d'une officine, ainsi que de la circulaire n°3 du 5 novembre 2005 relative à la couverture des zones enclavées, et surtout de l'arrêté n°3 du 16 janvier 2003 rétablissant le numerus clausus suite à la décision rendue en juillet 2001 par le Conseil d'Etat. Une application de la règlementation «bafouée par l'administration, puisqu'à Guelma le ratio légal pharmacie par nombre d'habitants a été largement dépassé soit une pharmacie pour 4500 habitants», révèlent des intervenants du bureau. Comptant plus de 132 000 habitants, la ville de Guelma serait saturée, puisqu'à ce jour, 47 officines sont en activité. Le même constat est rapporté pour l'ensemble de la wilaya avec 136 pharmacies pour 530 700 habitants. «Vous êtes condamnés à travailler ensemble. Le Snapo, l'Ordre des pharmaciens et la DSP, c'est la réglementation. Faites une correspondance en commun, le Snapo et l'Ordre, à la DSP pour réactiver cette commission. Il y va de l'intérêt de tous. Dans le cas où ce blocage persiste, le wali peut déléguer cette mission à un chef de daïra par exemple, et nous serons les perdants», s'interposa Messaoud Belambri, président national du Snapo, en mettant un terme aux tergiversations des uns et des autres.