Préambule Le président de la République a récemment réuni un comité de crise consacré au volet énergétique et aux questions pétrolières et gazières. Cette réunion est intervenue dans un contexte particulier marqué par la baisse drastique des prix du pétrole (-70% par rapport à 2014), impactant de plein fouet l'économie nationale, très sensible aux frémissements du marché. Bien avant et après cet événement, de nombreux professionnels se sont exprimés sur le sujet, et tous, sans exception, font un constat alarmant et décrivent une situation préoccupante nécessitant des mesures de fond. Dans ces interventions, il est fait référence à un prix d'équilibre compris en moyenne entre 70 et 115 USD, et même tout récemment 143 USD, cependant que d'autres indiquent qu'à 40 USD le baril, l'Algérie pourrait amortir le choc… jusqu'à une prochaine embellie des prix ; certains autres spécialistes indiquant 70 USD comme étant un prix consensuel pour le Brent. Ceci interpelle et conduit à tenter d'appréhender un peu mieux la situation, aller au-delà de la variable prix mise en avant pour expliquer la situation, mais comme nous allons le voir plus loin, le prix du baril bien que prépondérant ne semble pas constituer la seule préoccupation. I. Rappel Il apparaît en liminaire important de rappeler deux données majeures, du reste parfaitement identifiées et prises en compte en leur temps par les responsables du secteur et intégrées en tant que telles comme axe stratégique. Il s'agit : 1. De l'option d'investissement dans les services pétroliers qui devait permettre dès la fin des années 1970 d'intégrer localement une bonne partie de l'engineering, des services, de la production de pièces de rechanges et accessoires, des derricks… Comme on le verra plus loin, ce poste continue à afficher un montant voisin, voire supérieur à 15 Milliards USD annuellement, d'après les responsables de Sonatrach. 2. Dans le domaine de la sécurité énergétique, le décret présidentiel 95-02 du 08/04/1995, portant création du Conseil national à l'énergie (CNE), charge celui-ci en son article 2, entre autres missions, de «la mise en œuvre : d'un plan à LT destiné à garantir l'avenir énergétique du pays ; de la préservation des réserves stratégiques du pays en matière d'énergie». Cette même préconisation ressort du décret exécutif n° 90-327 du 27/10/1990, qui stipule en son article 4 «le CNE a également pour mission d'examiner, d'enrichir, d'adopter et de promouvoir : les éléments de la politique nationale visant à garantir d'une façon durable la satisfaction des besoins énergétiques de l'économie nationale, des administrations et des ménages ; la définition des réserves stratégiques en vue d'assurer la couverture de la demande nationale à très long terme». II. état des lieux La consolidation des différentes statistiques publiées par divers canaux permet de synthétiser l'état des lieux comme suit : 4 Production Tendance à la baisse de la production de gaz et de pétrole : globalement, la production d'hydrocarbures, huiles et gaz a connu une baisse de l'ordre de 27% entre 2007 (233 Millions de TEP) et 2013 (187 Millions de TEP). 4 Réserves : 4 Consommation interne Les chiffres publiés font état d'un doublement de la consommation interne entre 2000 et 2014, certains intervenants faisant état de son triplement par rapport aux années 1990, situant à 79% la part de la consommation des ménages + transport. Ainsi, la consommation de gaz, qui est de 32 Milliards de m3 à fin 2015, passerait à 60 Milliards m3 en 2020 (scénario moyen), avec l'entrée en exploitation des nouvelles centrales électriques et des complexes pétrochimiques programmés. Pour le pétrole, la consommation aujourd'hui qui est de 400 000 barils/jour, traités dans les raffineries existantes, va certainement doubler, avec les 5 nouvelles raffineries programmées, dont 3 sont lancées. Ces niveaux de consommation rapportés aux réserves et à la production posent la problématique des réserves stratégiques dans les 10 années à venir. La diminution des exportations de gaz et de pétrole sera en partie compensée par l'exportation de produits dérivés produits par les raffineries et les complexes pétrochimiques en cours de réalisation (à la condition de proposer des produits compétitifs), et induisant par ailleurs la réduction des importations de ces mêmes produits (gasoil, lubrifiants,…). 4 Exportation La concomitance de la baisse de la production et de l'accroissement de la consommation interne a naturellement induit celle des exportations (-3,9% sur les 9 premiers mois de l'année 2015, selon la Banque d'Algérie). 4 Augmentation des coûts de production La baisse de la production, le faible taux de récupération, les nouveaux investissements effectués, l'importance des postes services, l'importance des charges fixes conduisent inévitablement à l'augmentation des coûts de production, et donc à la diminution des marges. Ces indications économiques résument la situation préoccupante du secteur et projettent les multiples impacts sur la situation économique, politique et sociale du pays, qui continue à tirer l'essentiel de ses ressources financières des exportations des hydrocarbures, surtout que la baisse de la production, loin de refléter une situation conjoncturelle, semble au contraire s'installer dans la durée. III. Du cadre réglementaire à la réalité du terrain 3.1 Loi 86-14 : la mise en œuvre de la loi 86-14 à partir de 1990 et ses amendements basés sur des contrats de type «production sharing contract» (partage de production), ont permis entre 1990 et 2000 à Sonatrach de conclure en moyenne 5 à 10 contrats d'exploration/production par an avec des partenaires étrangers. Ces contrats ont permis d'accroître les réserves et d'élever la production de liquides (2 Millions barils en 2004/2005, contre 1,2 Millions de barils en 2000), et pour le gaz (3,2 TCF en 2005 contre 1,5 TCF en 2000), selon les sources EIA – USA de mars 2016, et ce, grâce à : – l'exploitation des nouvelles découvertes ; – l'accroissement du taux de récupération avec l'apport technologique des partenaires étrangers sur certains gisements (El Agreb, Zoti, TFT, Rhourde Elbaguel) (aujourd'hui, ce taux est de 15 à 20% alors qu'il pourrait atteindre 50%) ; – les nouvelles découvertes, dont les plus significatives ont été enregistrées en 1994/1995 dans le bassin de Berkine par Anadarko, ENIE, BHP, Burlington, CEPSA (réserves estimées à 5 Milliards de barils). Enfin, globalement, ce dispositif a permis le renouvellement des réserves en 2000, rendu possible avec notamment l'apport du savoir-faire et de la technologie des partenaires étrangers. 3.2 Loi 05-07 : Un dispositif «Repoussoir» L'amendement de la loi sur les hydrocarbures intervenu en 2005 et 2006 a modifié les règles du jeu et a conduit à un régime hybride, à cheval entre le partage de production et la concession, alourdi par la fiscalité et une mise en œuvre bureaucratisée peu efficace. Comme le montre le niveau modeste des transactions conclues (moins de 10 en 10 années d'existence et 4 appels d'offres), ce système semble avoir eu un effet repoussoir pour les compagnies internationales, qui ont besoin de visibilité à terme en matière d'investissement. Cette loi a induit des conséquences désastreuses pour Sonatrach, et dont les principales peuvent être résumées comme suit : – difficultés pour Alnaft à concrétiser des contrats avec les partenaires étrangers ; – absence d'intérêt de la part des partenaires étrangers ; – non renouvellement des réserves du fait du peu de succès des forages effectués par Sonatrach, en dépit des effets d'annonce régulièrement relayés par les médias ; – faible taux de récupération pour le pétrole (dans les anciens gisements en cours d'exploitation) ; – déclin continu de la production. «Les informations rapportées ces derniers jours et faisant état du recours par Sonatrach au gré à gré montrent que la compagnie nationale cherche des solutions à travers un nouveau processus contractuel plus performant, moins bureaucratique et plus incitatif». La persistance d'une telle situation, dans un environnement international défavorable, est parfaitement illustrée par le départ du pays de nombreuses compagnies internationales, vers d'autres horizons (Iran, Mozambique,…). On peut citer à cet égard : – Conoco Philips (rachetée par Pertamina) ; – Amerada HESS (USA) ; – EON (Allemagne) ; – BHP (Australie) ; – BG (Grande-Bretagne), et bientôt probablement ENEL (Italie). Bien que présentées parfois comme étant des «prises de guerre», le départ de toutes ces compagnies interpelle pour le moins, surtout qu'à cela est venu s'ajouter le départ récent, officiellement pour cause de risque terroriste, du personnel de Statoil et de BP. Il faut savoir que d'autres opportunités et perspectives existent par ailleurs pour ces compagnies ; l'Iran par exemple s'apprête à lancer des appels d'offres portant sur 50 gisements et 30 blocs d'exploitation ; il en est de même du Mexique, du Gabon, de la Côte d'Ivoire, … La prolongation de cette loi, à laquelle viennent se greffer l'application avec effet rétroactif de la taxe dite sur les superprofits (lorsque les cours du pétrole excédent 30 USD le baril), ainsi que la Loi dite des 51/49%, ont fini par handicaper le secteur des hydrocarbures, conduisant par ailleurs nombre de compagnies à recourir à l'arbitrage (Anadarko a obtenu 5 Milliards USD d'indemnisation). Ce dispositif jugé déséquilibré a constitué un repoussoir pour les compagnies internationales, contraignant Sonatrach à intervenir sur les petits prospects restitués par les compagnies étrangères. Le taux de succès des forages effectués par Sonatrach achuté, et les découvertes n'ont été que marginales en dépit des annonces, et sont économiquement non rentables pour une compagnie telle que Sonatrach, qui compte environ 150 filiales et participations et 50 000 travailleurs permanents (130 000 en comptant les filiales). En réalité, un véritable partenariat fondé sur l'augmentation du taux de récupération des principaux gisements actuels pour l'huile avec l'utilisation de technologies updatées en matière Enhanced oil recovery (EOR), techniques disponibles au niveau des sociétés étrangères, permettrait selon les experts et spécialistes du domaine de porter le taux de récupération, en moyenne de 20% actuellement, à 40%, ce qui traduirait, si on prenait l'exemple de Hassi Messaoud, l'augmentation des réserves récupérables d'environ 8 Milliards de barils. IV. Ressources humaines et dépendance technique 4.1 De la gestion des ressources humaines La situation est aggravée par des insuffisances dans la gestion des ressources humaines, marquée notamment par : – la perte de compétences (retraites, démissions, …) pour rejoindre les compagnies étrangères en Algérie même, et dans les autres pays producteurs pour cause de politique des ressources humaines inadaptée (salaires, avancement, avantages,…) ; les procès Sonatrach I et II ayant fini par décourager un bon nombre de compétences indispensables ; – l'absence d'une véritable politique de formation ;- un système de formation inadapté du fait notamment de l'absence de passerelles et d'échanges entre l'université, les centres de recherche et l'entreprise ; cette déficience n'étant malheureusement pas propre au seul secteur de l'énergie ; – l'absence d'investissement dans la maîtrise et l'acquisition de la technologie sur toute la chaîne pétrolière. 4.2 Dépendance technique En dépit de son identification dès les années 1970 en tant qu'axe stratégique majeur et devant en conséquence traduire les investissements nécessaires pour réduire son poids, le poste services qui continue bon an mal an à afficher un minimum de 15 Milliards US, confirme la dépendance technique vis-à-vis des sociétés étrangères de services (OFS). La récente rencontre entre le ministre de l'Energie et les représentants de la CACI montre l'intérêt d'un investissement privé dans les services, avec l'apport du know-kow dans le cadre d'une association avec des opérateurs internationaux. 4.3 Une période creuse Les spécialistes du secteur considèrent la dernière décennie comme étant une période «creuse», dont les impacts multiformes, notamment sur les réserves, le taux de récupération, les ressources humaines,… posent à tout le moins la question de la gouvernance stratégique de la «mamelle» du pays. Tout ceci doit traduire des signaux d'alerte qui doivent conduire à réorienter, voire repenser sérieusement la politique énergétique, au lieu de persister dans des schémas figés qui ont prouvé leurs limites, au risque d'impacter la principale ressource du pays, et donc d'hypothéquer durablement son développement. Il est à ce titre nécessaire de repenser globalement la gouvernance de Sonatrach avec un management fondé sur des critères de rigueur de gestion, d'efficacité, de capacité à prévoir et s'adapter, et à développer une analyse prospective qui permettrait d'agir au lieu de réagir, comme cela semble être le cas aujourd'hui. V. Les grandes manœuvres 5.1 L'Algérie et le marché européen A l'évidence, le marché naturel du gaz algérien est bien le marché européen, relié par quatre (04) gazoducs, deux (02) via la Tunisie et l'Italie, un (01) via le Maroc et l'Espagne, et un autre (01) via l'Espagne. Outre la question des prix bien sûr prépondérante, les pays européens comme l'ensemble des autres pays non producteurs ont pour préoccupations majeures : – l'assurance d'un approvisionnement régulier à travers des contrats à long terme ; – l'assurance d'un approvisionnement diversifié pour éviter une trop forte dépendance (sécurité énergétique). Après avoir couvert 30% du marché européen, l'Algérie n'en fournit plus que 14%, le reste étant pour l'essentiel le fait de la Russie, de la Norvège et du Qatar. La proximité de ce marché, son importance, son expansion et les investissements déjà existants (gazoducs), plaident pour sa gestion stratégique. Ce marché déjà alimenté par la Russie via le North Stream en cours de doublement, et dans le futur par le South Stream, est l'objet de convoitises de la part : – du Qatar par GNL et gazoduc en projet ; – de l'Iran de retour sur le marché (deuxièmes réserves mondiales) ; – du gaz de la Caspienne (Azerbaïdjan, Turkménistan) via un gazoduc en projet ; – les USA qui se préparent à envahir l'Europe de gaz de schiste par GNL, et ce, sans compter les découvertes de gaz au large de l'Egypte, et dont les ressources sont estimées à 800 Milliards m3 «gisement Zohor», et Chypre et Israël «levant» dont les réserves sont estimées entre 700 et 900 Milliards m3 ; – L'Afrique de l'Est (Mozambique). Le marché asiatique est alimenté par gazoduc par la Russie (Chine), l'Australie qui a fortement investi dans le GNL, et les USA qui lorgnent sur cet important marché par GNL. 5.2 La guerre des prix Tout ceci profile à l'horizon une véritable guerre des prix du gaz entre les principaux producteurs pour garder ou développer des parts de marché dans une conjoncture fortement perturbée. 5.3 Capacité à honorer des engagements à LT L'Algérie, avec 2% des réserves mondiales, sera parmi les pays qui seront le plus impactés par ces évolutions, surtout que l'état de ses réserves, la faible compétitivité au niveau des marges, les niveaux de production enregistrés ces dernières années posent la problématique de sa capacité à honorer ses engagements internationaux ou à les renouveler, sachant que les principaux contrats à LT arrivent à échéance entre 2018 et 2019. En réalité, l'absence de découvertes majeures, la non-maîtrise des techniques de récupération, l'absence d'investissements dans les ressources humaines et les technologies updatées posent un problème qui dépasse de loin la seule variable prix, à savoir celui relatif à la capacité de l'Algérie à pouvoir continuer à honorer de nouveaux contrats à long terme, sachant que les pays consommateurs recherchent des fournisseurs fiables, capables de les approvisionner sur une période de 10 à 20 ans. Il en est de même du phénomène mis en avant ces derniers temps concernant la concurrence étrangère, qui est certes en soi un souci supplémentaire, mais qui n'est pas une surprise, puisque l'arrivée de ces nouveaux opérateurs résulte d'un processus d'investissement long, et qui n'est pas aujourd'hui le problème majeur de l'Algérie, qui va très vite et à moins de découvertes extraordinaires et/ou d'efforts significatifs en matière technologique (récupération), devoir revoir à la baisse ses prévisions d'exportation pour cause d'insuffisance de la production de gaz et de pétrole, et ce, en raison du manque d'anticipation stratégique. C'est cette incapacité à avoir une vue d'ensemble sur un secteur vital et moteur de l'économie qui interpelle à l'heure où la planète entière subit un repositionnement stratégique dynamique, une espèce de guerre économique où se mêlent alliances tactiques et confrontations stratégiques, et où il n'y a point de place pour l'improvisation. Il n'est pas exclu d'imaginer que ce qui se passe en Syrie, Irak, en Libye et au Nigeria soit en droite ligne des luttes d'intérêts entre les puissances mondiales et régionales et portant sur l'accaparement des ressources naturelles. VI. Axes de réflexion Partenariat Il est recommandé de revoir le dispositif de partenariat actuel en tenant compte bien entendu des intérêts nationaux, mais présentant un attrait pour de potentiels partenaires, seuls à même d'apporter la technologie permettant d'accroître la production (taux de récupération des anciens gisements et augmenter le nombre de découvertes significatives en exploration) grâce à l'utilisation des nouvelles techniques non maîtrisées localement (un partenariat qui inclurait le transfert des technologies comme préalable est indispensable). Il pourrait ainsi être imaginé un partenariat qui inclurait une participation minoritaire du secteur privé avec des incitations par le biais d'avantages, comme cela se pratique dans les marchés publics. – Ressources humaines – Formation • Adopter en urgence un plan de formation avec l'objectif à court et moyen termes de doter Sonatrach et ses filiales d'expertises par, notamment, le transfert technologique. • Recourir à l'expertise algérienne (les retraités par exemple) et étrangère pour encadrer et former les ingénieurs et techniciens locaux aux nouvelles techniques d'exploration et de production. – Implication du secteur privé national • Dans le même temps, ouvrir au secteur privé l'investissement en plus des services, le secteur amont pétrolier comme les gisements marginaux non rentables économiquement pour Sonatrach, compte tenu de l'importance de ses charges fixes. Cette option, si elle venait à être adoptée, est de nature à véritablement constituer un pôle de développement significatif pour les PME algériennes, avec un effet bénéfique pour l'économie locale, l'emploi notamment. – Consommation • La consommation des ménages représentant environ 60% de la consommation globale, inscrire dans les programmes d'éducation un volet «environnement» et «énergie», pour éduquer les citoyens à l'économie d'énergie et à la rationalisation de la consommation, et renforcer les programmes des organisations internationales allant dans ce sens (ONU notamment) ; ce programme devant être soutenu par des supports médias en conséquence (télés, journaux, radios, affichages,…) ; • Reconsidérer en particulier le domaine des transports, en privilégiant • le rail ; • les transports en commun avec la généralisation du GPL et du GNC ; • définir de nouvelles normes de construction à économie d'énergie pour les nouvelles constructions ; • pour les anciennes constructions, imaginer un système d'aides (fiscale ou autres), pour les travaux d'amélioration des logements ayant pour effet des économies d'énergie (étanchéité, double vitrage, appareils électriques, gaz, eau, économie d'énergie….), comme cela se pratique dans d'autres pays ; • définir des normes visant la consommation d'énergie sur toute importation • de véhicules (pourquoi pas faire preuve d'audace et privilégier dans les cahiers des charges les véhicules électriques) ; • d'équipements domestiques ; • d'équipements industriels ; • agir sur les prix de l'énergie (essence, gasoil, électricité, gaz, eau,…) pour traduire une réduction de la consommation. – Energies nouvelles • Dynamiser les investissements pour le développement des énergies renouvelables (solaire, éolien) comme préconisé par le Conseil des ministres. Dans le même temps, explorer les possibilités en gaz non conventionnel et préparer les ingénieurs et techniciens aux techniques les plus pointues en la matière pour que le moment venu, et si nécessaire, exploiter ces ressources dans les meilleures conditions de transparence, de coûts et d'impact sur l'environnement, et à des fins de projets de développement maturés et identifiés. Enfin, la transition énergétique tant souhaitée ainsi que la diversification économique à laquelle tout un chacun appelle, vont nécessiter la mobilisation d'importantes ressources financières, qui ne peuvent malheureusement, en l'état actuel de la structure de notre économie, ne provenir, et pour longtemps encore, que des hydrocarbures. Contrairement aux idées véhiculées, notre pays devra encore pendant une longue période continuer à consacrer d'importants investissements dans le domaine pétrolier ; l'important étant l'utilisation qui sera faite des ressources qui en seront tirées et qui doivent impérativement servir à la diversification économique par le développement des secteurs productifs et à la transition énergétique. Par : Abdenour Kashi Consultant Management stratégique & Intelligence économique Mars 2016