pour que tout se mette en branle afin de redonner à cet établissement de soins la véritable place qui lui revient. Cette louable initiative d'échange de nouvelles techniques et du savoir-faire en matière de santé entre praticiens de deux pays amis, dont le thème choisi cette fois-ci est une délicate pathologie nommée spina-bifida (fissure verticale du rachis) chez les nouveau-nés (la première du genre à Médéa), sera sans aucun doute un déclic pour développer cet hôpital, jadis privilégié pour des soins de haute qualité. Malheureusement, après cette période faste, il a sombré dans une situation peu confortable. Aujourd'hui les responsables de ce secteur ont saisi l'occasion offerte par des médecins américains pour lui donner une nouvelle impulsion sur le progrès médical enregistré au niveau d'autres nations largement en avance dans ce domaine. Aussi, pour mieux vendre l'image de ce centre hospitalier qui joue un rôle primordial dans la promotion de la santé publique dans la région centre, selon une indiscrétion, il est pressenti dans l'agenda du ministère de la Santé de transformer l'établissement en question en CHU. Evidemment, on ne peut certes pas atteindre ce niveau performant de médecine par un simple claquement des doigts, mais néanmoins on ne doute pas de la capacité prouvée du corps médical exerçant à Médéa pour relever cette fois-ci ce grand défi en créant ainsi un pôle à l'échelle nationale de la chirurgie infantile spécialisé dans cette grave maladie prénatale. Car la liste des petits patients ouverte a déjà atteint aujourd'hui un nombre d'environ 170 bébés qui vont venir de 29 wilayas du pays pour se faire opérer conjointement par l'équipe de médecins américains avec celle de Médéa. Pour donner un plus à notre santé, il convient seulement de doter les structures de la santé publique de nouveaux équipements modernes et de mettre des moyens adéquats à la disposition de nos jeunes praticiens capables d'améliorer davantage ce métier de chirurgie dans de bonnes conditions pour sauver des vies humaines en souffrance. C'est ce à quoi aspire la population de la région du Titteri, qui se déplace parfois ailleurs sous d'autres cieux pour se faire soigner de maladies graves et compliquées à coups de devises. L'hôpital de Médéa, datant de l'ère coloniale, était dans un état de dégradation lamentable, mais ces derniers jours l'espoir est permis, car il s'est transformé en une véritable ruche, où des équipes de peintres, d'électriciens, de carreleurs et de techniciens en électronique sont à la tâche, se bousculant dans les couloirs donnant sur les pavillons d'enfants vidés de leurs petits malades pour accélérer le rythme des travaux d'aménagement et de rénovation entrepris pour être au rendez-vous le jour «J» fixé au 22 du mois en cours. Le bloc chirurgical comprenant douze salles d'opération qui souffrait d'une défection du système de stérilisation et de climatisation a bénéficié, quant à lui, d'importantes transformations ultramodernes avec l'installation d'armoires électroniques et de trois écrans «dernier cri» pour se mettre au diapason de la télémédecine, dont le réseau internet, lequel sera relié directement à différents hôpitaux de grandes capitales de pays occidentaux en vue d'échanger les expériences. Les routes et parkings du centre hospitalier n'ont pas été négligés, ils ont été revêtus d'une couche de goudron et les espaces verts régénérés agréablement avec des plantations de fleurs d'ornement et de végétation verdoyante. Des bancs ont été placés dans ces espaces verts pour recevoir et agrémenter le séjour d'hospitalisation des malades désirant faire des promenades et prendre l'air dans la soirée. Lorsqu'on veut on peut, dit-on, toutes les facilités sur les plans humain et financier ont été accordées à cette occasion à l'administration de l'hôpital Mohamed Boudiaf par le wali de Médéa pour venir à bout de cette grande opération de relookage et d'embellissement, même les entrepreneurs privés n'ont pas lésiné pour prêter aussi main-forte en détachant de nombreux ouvriers professionnels à la rescousse de ce grand chantier. Enfin, tout semble être prêt pour recevoir convenablement les hôtes de Médéa en leur permettant de mener à bien cette honorable mission humanitaire au profit de ces dizaines de nouveau-nés atteints par cette embarrassante maladie qui est lourde de conséquences pour ces frêles créatures humaines.