Les praticiens de l'hôpital Mohamed Boudiaf de Médéa ont relevé un défi en se retroussant les manches en vue d'enchaîner l'exploit des opérations chirurgicales déjà entamées au mois d'avril 2016. L'équipe médicale, composée de spécialistes en neurochirurgie infantile, d'anesthésistes, de réanimateurs et d'agents paramédicaux exerçant à l'hôpital Mohamed Boudiaf de Médéa, a relevé le défi en se retroussant les manches en vue d'enchaîner l'exploit des opérations chirurgicales déjà entamées au mois d'avril 2016 (une première du genre). L'équipe est assistée dans sa tâche par une mission médicale américaine composée d'éminents praticiens spécialistes volontaires, au profit d'une trentaine d'enfants atteints de la lourde et complexe pathologie du spina-bifida (fissure verticale du rachis). Une soixantaine d'autres enfants et bébés venus de différentes localités du pays, atteints de cette délicate et paralysante maladie prénatale, ont été pris en charge à l'hôpital de Médéa et ils ont été opérés au fur et à mesure avec un grand succès par cette jeune et dévouée équipe médicale algérienne, à sa tête la dynamique neurochirurgienne Leila Djaâdi. Une visite à l'établissement devait nous édifier sur la réussite de ces opérations, ainsi que de l'état actuel de santé du jeune enfant, Lazhar Kara, âgé de douze ans, qui a été évacué en urgence, dans un état catastrophique, dit-on, de Souk Ahras vers Médéa, sur recommandation du ministre de la santé, M. Boudiaf, pour subir une deuxième intervention chirurgicale, après celle faite à l'hôpital Aït Idir, à Alger, qui n'a pas été concluante. Arrivés au chevet du jeune opéré en compagnie du chef d'établissement, l'enfant, joyeux et ayant une bonne mine, au côté de sa mère comme garde-malade, s'apprêtait à quitter sa chambre d'hôpital pour rentrer chez lui, après un séjour de deux mois. Sa mère, émue, se dit émerveillée et éblouie par l'exploit réalisé, car, dit-elle, «j'étais vraiment désespérée, surtout que j'avais déjà perdu son frère aîné dans les mêmes circonstances. Franchement, je ne trouve pas de mots assez forts pour remercier l'administration et l'équipe médicale de l'hôpital pour la gentillesse, l'humanité et le sens du professionnalisme dans la qualité des soins qui ont été prodigués à son enfant chéri». Le père, les yeux en larmes, intervient à son tour en disant qu'il a souffert énormément en trimbalant durant des années son fils d'un cabinet médical privé à un autre «sans résultat». Il atteste qu'il a déboursé également, avec sa maigre retraite, d'importantes sommes pour les honoraires médicaux, en vain. D'autres l'ont même dérouté en lui faisant perdre tout espoir, lui déclarant que ce genre d'opération de cette pathologie ne se faisait pas en Algérie, tout en lui proposant une clinique en Tunisie spécialisée, pour un montant à payer de 45 millions de centimes. En voulant approcher la neurochirurgienne qui a réussi cette importante opération, rendant ainsi le sourire et la gaieté à ce couple tout en sauvant leur fils unique, la praticienne était déjà en pleine intervention chirurgicale dans le bloc opératoire pour un autre cas similaire atteint par la méchante maladie du spina-bifida, lourde de conséquences physiques et mentales pour les corps frêles de ces petits patients.