C'est jeudi, en cours de matinée, que le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, et le P-dg de Naftal, Akli Remini, ont procédé au lancement du nouveau centre emplisseur de bouteilles de gaz butane de dernière génération. Constitué de deux lignes d'emplissage à débitmètre massique de 1200 bouteilles/heure chacune, le centre produira au total 2 400 bouteilles/heure. L'on apprendra que ce centre d'une superficie 67 192 m_, réalisé en 21 mois pour un coût de 7 969 447 euros, sera alimenté à l'aide de deux pompes centrifuges de transfert butane de 250 m3/h chacune à partir de l'usine GP2Z et une canalisation PGL reliant le centre emplisseur au complexe GP2Z d'une longueur de 6 800 mètres. En marge de l'inauguration, le P-dg de Naftal s'étalera longuement sur les prouesses technologiques de ce centre, mais aussi sur la stratégie de développement de Naftal au niveau régional et national. C'est ainsi que l'on saura que les capacités de production dudit centre couvriront largement les besoins de la région en matière de gaz butane. Il annoncera la réalisation prochaine d'un pipeline de GPL long de 600 km pour une capacité de 1 385 000 TM/an, devant relier Arzew à Alger, qui couvrira à terme toutes les localités nord du pays, car, dira-t-il : « Depuis l'affaire de l'Erika, les prix du cabotage ont été multipliés par dix. L'entreprise économisera les dépenses générées par le cabotage de 600 000 t/an. » Le P-dg de Naftal parlera également du plan de développement à moyen terme de Natfal qui, dira-t-il, coûtera environ 40 milliards de dinars consacrés pour l'achèvement des projets en cours et la modernisation des infrastructures existantes. Année des stations service Il annoncera qu'avec ses 42 centres emplisseurs, Naftal peut couvrir les besoins de tout le pays. Les spéculateurs, dira-t-il, jouent avec les principes de l'offre et de la demande, mais il n'y a aucune tension sur la bouteille butane. Il annoncera, dans la foulée, que l'année 2005/2006 sera l'année de la station service Naftal. Il invitera donc le privé à rentrer dans le circuit. Pour ce qui est de la fuite de carburants hors des frontières nationales, Remini dira que « 3 000 m3/jour quittent le pays à travers les frontières et toutes les populations des pays voisins consomment nos produits. Nos prix sont les moins chers et cet état de fait suscite de la tentation. » Concernant l'entrée du privé dans l'investissement de l'activité d'emplissage de bouteilles de gaz butane, notre interlocuteur dira : « Naftal n'est responsable que de la sécurité des bouteilles remplies par ses centres. Actuellement, les centres d'emplissage privés utilisent nos bouteilles ; c'est pour cette raison que nous avons proposé la mise en place d'un contrat d'interchangeabilité entre les différents opérateurs. Chaque opérateur devant apposer son logo sur sa bouteille. » Abordant le volet des hausses probables des prix des carburants et du gaz butane, le P-dg de Naftal dira : « Depuis 1998, l'entreprise travaille à perte. Elle enregistre des pertes de l'ordre de 35 dinars pour chaque bouteille vendue et 0,92 dinars par litre de carburant. Ce sont les gains générés par les autres activités de la branche qui lui permettent d'équilibrer ses finances. » Outre le projet de pipeline reliant Arzew et Alger, l'on saura que de nombreux projets Naftal sont en cours, tel que celui du pipeline reliant Arzew à Sidi Bel Abbès et Tlemcen, celui reliant Skikda à El Khroub, l'extension du centre de stockage GPL vrac de Khroub, la rénovation du centre enfûteur GPL de Berrahal (Annaba), etc.