La révision de la loi sur la concurrence, promulguée en 2008, est à l'étude. L'Algérie veut-elle remettre en cause le principe du libre marché ? Pour Abdelhamid Boukahnoune, l'amendement en cours de la loi en question s'accommode bien du principe de l'offre et de la demande. « L'ordonnance 03-03 de juillet 2003 relative à la concurrence consacre le principe de la liberté des prix. Les règles du marché sont claires. Sauf que l'Etat dispose légalement du droit de plafonner les prix de certains produits stratégiques, notamment la farine, le pain, le lait, l'eau et l'essence. D'ailleurs, l'Etat peut intervenir en cas de hausses excessives et injustifiées des prix, de difficultés durables d'approvisionnement, de situation monopolistique ou de catastrophe naturelle », a affirmé M. Boukahnoune, directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes au ministère du Commerce, en marge d'un séminaire sur « L'intégration de l'Algérie dans le système économique international », organisé hier au siège d'Algex, à Alger. Le contrôle de prix peut être « complémentaire dans certains cas et dangereux dans d'autres cas », prévient-il.