Les services de la wilaya de Constantine ont installé, lundi dernier, un chantier sur le mur donnant sur le ravin et situé sur le boulevard de la Belgique, entre la rue Tatache Belkacem et le pont suspendu Sidi M'cid. Un acte condamné par les Constantinois, qui se sont réveillés le matin sur un décor affligeant de travaux de perçage sur la rambarde en pierre bleue. Selon certains habitants, les agents leur ont affirmé qu'ils ont été chargés d'installer des pieux et réaliser un grillage sur le mur du boulevard. Une action qui a suscité l'émoi des habitants et les a poussés à s'interroger sur les raisons d'une telle opération de destruction du patrimoine de la ville. Le ridicule ne s'arrête pas là. Selon des sources de la commune de Constantine, les raisons, ou plutôt l'objectif, de ce «projet» est de protéger les citoyens pour qu'ils ne tombent pas dans le gouffre, en les empêchant de s'asseoir sur le rempart. «Il s'agit d'un projet lancé par un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) de wilaya sous réquisition du wali Abdessamie Saïdoun. Après le bruit qu'a fait la vidéo des travaux, diffusée sur les réseaux sociaux, en provoquant la colère les habitants, le wali a ordonné l'arrêt des travaux le jour même de leur lancement», a déclaré notre source. Cette dernière ajoute que le matériel a été saisi par les services de la commune et a été transféré vers le siège de la délégation de Sidi Rached. Afin d'avoir plus de détails sur cette opération et dans le but de connaitre le commanditaire de ce projet, nous avons saisi la wilaya mais en vain. Nous avons aussi tenté de saisir le directeur des réalisations de la commune de Constantine et le maire, mais aucun d'eux n'a répondu à nos appels.