La cause ? Shaggy était dans la place, comme on le dit dans le jargon hip-hop. Un vent de folie a soufflé sur le public. Des rafales éoliennes sifflant une tracklist insulaire, où Shaggy toastera avec une voix rauque caractéristique, chaude et très ragga et dancehall (variante dansante rapide du reggae) des titres tels que Long Time, Bonafide Girl, Boombastic, Angel, Strength of a Woman, In the Summertime, Love Mi Jamaica, Church Heathen, Can't Fight This Feeling, I Wanna, Habibi (I Need Your Love), It Wasn't Me, Only Love, Hey Sexy Lady, Sunset, Big Up / Bashment / Wild 2Nite, Feel the Rush, I Wanna,Chica bonita ou encore I Need Your Love. Du coup, Shaggy et sa formation (un guitariste, un bassiste, un batteur, deux claviéristes, un DJ et deux choristes) et la foule étaient «irie» (être en totale paix, zen et sérénité, dans le jargon reggae en Jamaïque). Shagyy, c'est «Boombastic» et surtout fantastique. Hardwell remixe Abdelkader Ya Boualem L'un des grands DJ au monde, après la fratrie Dimitri Vegas and Like Mike et Avicii, le Hollandais Hardwell a transformé l'espace OLM Souissi de Rabat en une gigantesque rave party à ciel ouvert, mercredi. Le jeune prodige du Djing (deejeeing) en matière d'electro house et autre EDM (electonic dance music) pour les puristes et les avertis, Hardwell, a réussi à unir plus de 180 000 jeunes, comme l'indique son album United We Are (unis, nous le sommes). Là, Hardwell a fait fort. Il a fait mieux que Maître Gims et Kendji Girac. C'est dire s'il n'est pas connu. Cette vague humaine et juvénile est entrée en transe, «dans le mix», quoi. Ce virtuose des platines a fait vibrer, sauter, danser, chanter, siffler, lever les mains et hurler son fan-clubbers sur sa tracklist non-stop : Eclipse, Runaway (U & I), A Sky Full of Stars (Hardwell Remix), Colors, If I Lose Myself, Dare You, Don't Stop the Madness, Kid Cudi feat. MGMT – Pursuit Of Happiness (Steve Aoki Remix), Birds Fly (ID Remix), Spaceman ou encore des remixes de Where Have You Been de Rihanna, Chasing de Wanted, Loosing My Religion de R.E.M (Three Triangles), Don't Let Me Down des Chainsmokers, Wonderwall du groupe Oasis, Sweets Dreams de Eurythmix, What Do You Mean de Justin Bieber. Hardwell, au grand bonheur de ses admirateurs et autres curieux, mixera Abdelkader Ya Boualem, le hit issu de l'album live intitulé 1,2, 3 Soleils ayant regroupé Khaled, Rachid Taha et Faudel, en 1998. Et ce, de par une version hypnotique ultra-rapide avec seulement la voix de Khaled. «Si je venais à qualifier mon genre de Djing, une plage au bon endroit à la radio et dans les clubs. C'est toujours évoluer plus fort, plus chaleureux, grand et gros son. Toujours à la recherche de nouvelles techniques au sein de mon équipe échangeant des idées telle une famille. Mes titres et productions ne se ressemblent pas. Je m'inspire de tout du hip-hop. Je suis toujours en exploration. Je suis ouvert à tous les genres de rythmes… J'ai grandi en Hollande à travers la génération ‘‘dance music'' avec Tiesto ou Armin Van Burren…Si j'ai un conseil à donner à un DJ débutant, je lui recommanderais de faire sa propre musique, son ton original…», précisera Hardwell, qui travaille sur un deuxième album. C'est sûr, «Last night a Dj saved my life» ( la nuit dernière un DJ a sauvé ma vie ) comme dirait le groupe Indeep. Et c'était Harwell !