Les populations des communes de M'chedallah, El Adjiba, Ahnif, Ath Mansour, Aghbalou, ainsi que Chorfa, situées à l'est de la wilaya de Bouira, seront enfin alimentées à partir des eaux du barrage Tilesdit, d'une capacité de 167 millions de mètres cubes, situé dans la commune de Bechloul. La mise en service de ce projet, ayant accusé un retard énorme, est prévue pour le 5 juillet prochain, a annoncé le premier responsable de la wilaya, à l'occasion de la dernière visite qu'il a effectuée en fin de semaine dernière sur le site, en présence d'un responsable du ministère des Ressources en eau. Les travaux sont presque achevés. Plusieurs réservoirs d'eau dont la capacité varie entre 2000 et 5000 m3 ont été également installés dans le cadre de ce projet des grands transferts d'eaux de Tilesdit au profit d'une population avoisinant les 90 000 habitants. Lancé en 2012, le chantier a connu des retards énormes dus essentiellement au blocage des travaux par des villageois et surtout à la défaillance des entreprises retenues dans le cadre de cette opération. Le projet a coûté plus de sept milliards de dinars. Les autorités ont maintes fois annoncé que l'eau arrivera même dans les localités isolées et difficiles d'accès. Des projets concernant la réalisation de réservoirs au niveau de la commune d'Aghbalou, sur les hauteurs de M'chedallah, sont en cours. Mal alimentée en eau potable, les villageois endurent depuis de longues années une pénurie d'eau sans précédent. Hormis les localités des communes de Saharidj et une grande partie de la commune de M'chedallah, alimentées par les eaux de la source Laïncer Averkane, implantée dans la commune de Saharidj, le reste des villages des six communes de la daïra de M'chedallah endure la pénurie d'eau potable. La mise en service de ce projet profitera également aux agriculteurs de la région, dès lors que le projet visant l'irrigation d'une superficie de 4600 hectares répartie entre les plateaux d'El Esnam (2400 ha) et la vallée du Sahel (2200 ha) sera mis en service à partir du 5 juillet prochain. Ledit projet avait également enregistré des retards énormes, alors que les opérations devaient être réceptionnées à la fin de l'année 2014. Par ailleurs, d'autres chantiers visant l'alimentation en eau potable d'autres communes via les eaux dudit barrage sont à l'arrêt. C'est le cas de la commune d'Ath Laâziz, sur les hauteurs de Bouira, où le projet lancé depuis 4 ans est tout bonnement à l'arrêt. Accordé à une seule entreprise pour un montant dépassant les 9 milliards de centimes, les travaux n'ont pas avancé d'un iota. Les villageois ont maintes fois dénoncé le retard accusé dans l'achèvement des chantiers. La crise de l'eau persiste dans cette région et dans d'autres localités de la wilaya, en dépit des sommes faramineuses injectées par l'Etat visant le raccordement des villages au système des grands transferts des deux barrages Tilesdit et Koudiat Acerdoune (680 millions de mètres cubes) dans la commune de Malla au nord de Lakhdaria.