Dirigé par Méziane Azaiche, le Cabaret sauvage organise deux soirées musicales exceptionnelles dans le cadre des nuits du Ramadan à Paris. Vendredi dernier, les jeûneurs ont pu apprécier un plat de chorba tout en écoutant Kader Japonais et Samira Brahmia, qui se sont produits dans une ambiance festive et conviviale. A vrai dire, ce genre d'ambiance manque cruellement à Paris. Les Algériens qui observent le jeûn n'ont que les restaurants communautaires pour se retrouver et partager des moments de convivialité et de bonheur. Mais cette année, l'initiative prise par le cabaret sauvage va permettre enfin à des dizaines de familles de venir se restaurer ensemble dans une belle salle de spectacle et d'écouter la musique. Après la nuit de vendredi consacrée à la musique Raï, c'était au tour samedi soir à la musique Kabyle d'égayer les spectateurs. Au menu, de artistes de talent et aimés du public, à savoir Mohamed Allaoua et Djaffer Ait Menguellet. Le premier est revenu après un petit passage à vide dû à la fatigue. Quant au second, il a enchainé après le concert donné en mai dernier au centre culturel algérien. Au Cabaret Sauvage la salle est fantastique et propice à ce genre d'événements qui allient la musique à la cuisine communautaire. Pour 12 euros seulement, les mélomanes pourront écouter de la bonne musique et goûter aux délices de la cuisine du pays. Méziane Azaiche est un habitué du concept qui allie musique et thématiques sociales et culturelles. On peut citer notamment deux spectacles qui ont eu un grand succès, en l'occurrence « Barbès Café » et le « cabaret oriental ». Au Cabaret sauvage, la musique ne prendra pas les vacances. Durant tout l'été, des musiciens venus du monde entier et représentant tous les genres musicaux vont enflammer le chapiteau situé à côté du bassin de la Villette dans le 19èmearrondissement, avec comme point d'orgue un spectacle de Karim Ziad et de l'enfant de Marrakech Aziz Sahmaoui le 13 juillet prochain.