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Du cabaret Tam Tam au Cabaret Sauvage
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Publié dans El Watan le 20 - 03 - 2015

«Au festin et au cabaret, beaucoup d'amis», disait un proverbe russe. Mais au Cabaret Sauvage, c'est aux anciens qu'on rend hommage.
Mais comment attirer la belle Andalusia (Dehya Azaïche, fille de Meziane Azaïche) sur la piste de danse du Cabaret Sauvage, à La Villette ?
Quel stratagème, le photographe Clic Clac Kodak (interprété par le comédien Sylvain Bolle Reddat) doit-il utiliser pour pousser la pétillante jeune fille, au corps de songe, à entrer en scène sur les rythmes voyageurs de la musique flamenco ? Sur la scène du Cabaret Sauvage, le pauvre comique a tout tenté. Il a vanté le corps sublime de sa complice nocturne, son désir ardent de faire la fête, son charme et son esprit dégourdi. Mais rien n'y fait. Andalusia, cheveux dans le vent et à l'allure andalouse, refuse de prendre part à ces nuits parisiennes du cabaret Tam Tam.
Ce qui la tourmente, c'est sa mère qui lui manque, qu'elle ne voit qu'au détour du petit matin, lorsqu'elle rentre à la maison, le «visage défiguré par les kilos de maquillage et le poids de la fatigue». Ce soir donc, Andalusia ne dansera pas. Ni demain d'ailleurs…
Ce qui l'intéresse, c'est de conter l'histoire de ces cabarets orientaux en vogue dans les années 1950 et 1960 et que le Cabaret Sauvage (situé à La Villette 19e arrondissement de Paris) a tenté de reconstituer, grâce à l'idée lumineuse de Meziane Azaïche, à l'initiative déjà d'un autre spectacle intitulé «Barbès Café».
Warda Al djazaÏria
Sous le chapiteau, le public est accueilli par le photographe Clic Clac Kodak qui taille des portraits aux spectateurs, avides de découvrir ce que furent les nuits arabes du Paris d'antan. Il danse, sursaute, se tord et fait presque le «con» pour les plonger dans cette ambiance colorée des anciens cabarets orientaux. Le voyage au bout de la nuit s'ouvre en musique. Une ode de bienvenue magnifiquement exécutée par Samira Brahmia, la chanteuse aux cordes d'or, et son complice et joueur de mandole, Hafid Djemaï.
L'orchestre interprète Samir Lahlali, juif algérien amoureux de l'Orient, Souad l'Oranaise, cheikh El Hasnaoui, la Marocaine Najat Attabou, mais aussi et surtout la diva de la chanson arabe, Warda Al Djazaïria. Petite, elle a fait ses premières armes dans la musique à l'intérieur même du cabaret Tam Tam, détenu par son père Mohamed Foutki, rue Saint Sauveur dans le 5e arrondissement de Paris. Ce dernier sera contraint à l'exil au Liban puis en Egypte par l'administration coloniale de l'époque, car il cachait des armes pour le FLN.
L'orient de Shahrazade
Au Tam Tam, comme au Cabaret Sauvage, le spectacle ne pouvait être total sans la danse qui se mêle à la musique. Sous la direction d'Asssia Guemra, des jeunes filles, belles et aux corps de rêve, offrent aux spectateurs un voyage palpitant dans le monde des mille et une nuits. Se déhanchant avec grâce, se courbant comme de vraies sportives, elles font corps avec la musique.
Le public, conquis, applaudit et lance des youyous. L'Orient de Shahrazade, l'une des plus grandes danseuses arabes de l'histoire, est décidément ressuscité avec toute sa magie. De la danse orientale au cirque, il n'y a que de petits pas à esquisser avec Mariangeles Kalamar, une Argentine née à Rio de Plata.
Danseuse de cerceaux et de corde lisse, mélange de danse orientale et de dialogues gestuels et agrémenté d'exotisme et de sensualité, elle a donné au Cabaret une autre dimension. Peut-être même, c'est la performance de cette fille, ayant grandi à Buenos Aires et habituée de l'Opéra Garnier de Paris, qui a donné envie à la jeune Andalusia de changer d'avis à la fin du spectacle.
L'Andalouse, avec une robe et des chaussures noires à talons portées traditionnellement par les danseuses de Séville, se jette sur la piste, à l'appel des notes ensorceleuses du flamenco. Ouf ! Clic Clac Kodak a gagné son pari, celui de faire danser la belle brune.
Mais pour Meziane Azaïche (propriétaire du Cabaret Sauvage), visiblement ému de voir sa fille s'approprier cette culture et s'y intéresser, c'est le symbole d'une transmission culturelle réussie et une belle manière de sauvegarder le patrimoine culturel oriental de Paris. Pari réussi.


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