Média-Plus vient de faire paraître deux ouvrages traduits en langue arabe : L'élève et la Leçon, roman de Malek Haddad et La ferme Ameziane, une enquête sur un centre de torture à Constantine pendant la guerre d'Algérie signé par Jean-Luc Einaudi. ces deux publications ont été réalisées avec le soutien du ministère de la Culture. L'élève et la Leçon a été réédité en langue française par Média-Plus en 2003, puis en 2008 (marquant le 30e anniversaire de la mort de Malek Haddad), ce roman vient d'être traduit par Charef Eddine Chokri après une première traduction réalisée dans les années soixante par le Syrien Samy el Douroubi. Le texte de 4e de couverture : Idir Salah a soixante ans. Médecin parce qu'il aime les hommes, il lui faut annoncer à un ami qu'il est condamné. A son retour, sa fille Fadila lui reproche d'avoir quitté l'Algérie et lui annonce qu'elle est enceinte d'un étudiant, Omar. Dans ce monde en folie, elle refuse l'enfant qu'elle porte. Elle exige de son père qu'il l'aide et qu'il cache son amant recherché pour ses activités politiques. C'est le temps de la guerre, le temps de la fureur. Idir Salah est souvent confronté à lui-même, à son passé, à cette vie qui a pour lui un goût de cendre, à son enfant qui lui demande l'impossible, à cette Algérie qu'il porte toujours dans son cœur. Qui sera l'élève, et quelle sera la leçon de cette nuit où un vieillard et une jeune fille s'affrontent ? La Ferme Ameziane de Jean-Luc Einaudi, publié en 1993 par les éditions Média-Plus, enquête sur un centre de torture pendant la guerre d'Algérie. Il vient d'être traduit pour la première fois en langue arabe par Rabah Haliss et Nadjib Touaïbia chez le même éditeur. Le texte de 4e de couverture : la torture est la grande et dérangeante question de la guerre d'Algérie. Sous la IVe puis sous la Ve République, elle fut pratiquée par des policiers et des militaires français et ses techniques furent enseignées. Elle fut institutionnalisée, avec ses lieux de détention spécialisés. Elle devint la méthode courante de recherche du renseignement. Inévitablement, cela mena à la barbarie. Cependant, la France officielle nia son existence, continuant à afficher à la face du monde sa prétention à être le porte-parole des droits de l'homme. L'auteur a enquêté sur ce qui fut l'un des plus importants et des plus terribles centres de torture que connut l'Algérie, la ferme Améziane, à Constantine. Un tribunal français a jugé et condamné le gestapiste Klaus Barbie. C'est justice. Mais le commandant de la ferme Améziane ne comparut jamais devant un quelconque tribunal. Il poursuivit, au contraire, sa carrière d'officier dans l'armée française...