– Les marchés informels théâtre de violences Les arcades du centre-ville de Mostaganem, un lieu considéré comme le plus populaire, s'est transformé en un théâtre quotidien de violentes altercations. Et pour cause, les carrés réservés à la vente informelle sont disputés par les jeunes marchands ambulants. En effet, ils sont nombreux ceux qui effectuent leurs achats, surtout en matière de produits importés. C'est la raison pour laquelle le nombre de marchands illicites ne cesse d'augmenter durant ce début de saison estivale. Ces vendeurs, appelés plus communément «el faracha», n'hésitent guère à squatter le moindre espace libre pour étendre illicitement leurs marchandises tout en obstruant le passage des piétons. «Ces lieux constituent de plus en plus une source de bagarres qui risquent de finir par un drame», déplorent de nombreux commerçants. La dernière violente bagarre remonte à hier vers 13h. Cette rixe a provoqué la panique parmi les visiteurs et les touristes, qui exigent de meilleures conditions de sécurité. Ces individus imposent leur diktat et ne semblent nullement inquiétés. – Les plagistes informels imposent leur diktat La plage des Sablettes de la commune de Mazagran est devenue «un territoire géré par des gangs». Telle est la phrase que plusieurs estivants nous ont annoncée. Bien qu'une loi parue l'an dernier interdise la location des parasols et rende de facto la plage accessible à tout le monde, certains semblent l'avoir déjà oubliée. En effet, plusieurs loueurs de parasols se partagent et s'approprient les lieux, interdisant ainsi aux citoyens de s'installer librement avec leurs propres parasols. «On ne nous a pas laissés nous installer. En plus, j'étais en famille et je ne voulais pas insister face à ces voyous qui ne respectent personne. Du coup, on était obligés de nous écarter un peu de leur zone», nous confie un citoyen frustré. Ces loueurs de parasols sont pour la majorité des délinquants, équipés d'armes blanches et au langage parfois extrêmement vulgaire, ce qui fait que les familles évitent les embrouilles et cèdent face à ces «hors-la-loi». Mais la question qui taraude plus d'un à Mostaganem, c'est pour quelle raison les responsables demeurent indifférents face à de tels débordements. Le laxisme des autorités locales est tel que même les parkings sont redevenus anarchiques comme il y a deux ans. Alors que l'Etat a fixé, l'an dernier, le prix des parkings à 20 DA, les revoilà remonter jusqu'à 100, voire 200 DA, dans certains lieux, comme la Salamandre. A la plage des Sablettes, les panneaux indiquant le parking à 20 DA sont rayés. Une situation déplorable en ce début de saison qui pourrait faire fuir les estivants vers d'autres wilayas si les responsables ne chassent pas ces usurpateurs. – Des méduses envahissent la plage de Petit Port La plage de Petit Port, à 50 km à l'est de Mostaganem, dans la commune de Sidi Lakhdar, est envahie, ces derniers jours, par des méduses. Cette propagation en quantités importantes a découragé les estivants et plus particulièrement les enfants à nager. A l'origine de ce phénomène, les changements climatiques et la pêche anarchique des animaux marins qui s'alimentent de méduses, en l'occurrence les tortues. A titre d'information, Il existe quelque 900 espèces de méduses dans le monde, dont 180 en Méditerranée. «L'espèce qui sévit sur nos côtes est connue sous le nom de Pelagia Noctiluca. Elle est de loin la plus venimeuse de la Méditerranée», a précisé un spécialiste en la matière. Notre interlocuteur explique que cette invasion est due au réchauffement climatique provoquant l'augmentation de la température de l'eau de mer d'au moins un degré Celsius ainsi que de la surpêche. S'approcher des méduses échouées ne présente pas de danger. Cependant, des médecins déconseillent de les toucher.