L'entreprise publique communale d'assainissement (EPCA) d'El Khroub ne semble pas dépasser les difficultés financières dans lesquelles elle se débat depuis quelques années. Déficitaire aujourd'hui de 17 MDA (millions), après avoir été accablée par une dette de 43 MDA, l'EPCA a encore de fortes chances de s'acquitter d'autres redevances, notamment auprès de ses élus. Ces derniers se sont d'ailleurs beaucoup interrogés sur les raisons de ces carences. A cet effet, l'ex-directeur de l'entreprise a été mis en cause ; actuellement il est poursuivi pour dilapidation de deniers publics s'élevant, selon le rapport de l'enquête de la section de recherche de la gendarmerie nationale, à plus de 3,68 MDA (millions). Au terme du procès, qui s'est déroulé lundi dernier au tribunal d'El Khroub, le représentant du ministère public a requis contre cet ex-responsable 7 ans de prison ferme assortis de 500 000 DA d'amende. Trois autres employés sont aussi poursuivis dans cette affaire au motif de participation, à savoir la chef de service du personnel à l'encontre de laquelle a été requise une peine de 6 ans de prison ferme assortie d'une amende de 300 000 DA, le chef des services de nettoyage et de balayage, et le responsable de l'atelier de mécanique pour lesquels 5 ans de prison ferme ont été requis. Une autre peine de 2 ans de prison ferme a été requise contre une 5ème personne, un fournisseur, accusé d'avoir falsifié des factures de commande de 5 moteurs de véhicules de marque Cielo. Cela dit, il est reproché aussi à l'ex-directeur de l'EPCA d'avoir augmenté « illégalement » son salaire de 45 000 DA à 85 000 DA au moment où l'entreprise était endettée. C'est l'ex-P/APC d'El Khroub, et président du conseil d'administration, qui en avait donné l'accord en signant une circulaire le 1er janvier 2008. Il est également accusé d'avoir dépensé 450 000 DA en frais de mission et d'avoir établi un rapport sur le séjour de sa délégation à Mulhouse dans le cadre du jumelage entre cette ville et la commune d'El Khroub. Enfin, la défense, qui a plaidé l'acquittement, documents à l'appui, a estimé que son mandant est victime d'un règlement de comptes, demandant plutôt d'effectuer une expertise pour déterminer avec exactitude la somme dilapidée. A noter que l'affaire est mise en délibéré pour le 1er mars prochain.