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Rassemblés devant le palais du gouvernement : Personne n'a voulu recevoir les médecins
Publié dans El Watan le 18 - 02 - 2010

Deux mois de grève. Des rassemblements dans l'enceinte du centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha. Une tentative de marche sur la Présidence, avortée par un dispositif de sécurité musclé. Puis il y a eu un sit-in devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
En vain. Le ministère de tutelle fait toujours la sourde oreille aux revendications du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP). Face à cet état de fait, les grévistes ont décidé de porter leur voix plus « haut » : la chefferie du gouvernement. Plus précisément en organisant hier un rassemblement pacifique dans le jardin de l'Horloge florale, situé en face de l'édifice gouvernemental. Il est près de 11h. Les premiers groupes de médecins grévistes tentent de pénétrer dans le parc, cerné par des dizaines d'éléments des forces de l'ordre. Ceux-ci ont reçu pour instruction de ne laisser, sous aucun prétexte, les blouses blanches faire du « grabuge ». Pour ce faire, ils ont tenté par tous les moyens de séparer les manifestants avant même qu'ils ne rallient le point de la rencontre.
Ainsi, de nombreux médecins, dont les deux présidents syndicaux, ont été à maintes reprises « interceptés » chemin faisant. La « chasse aux blouses blanches » a même pris des tournures burlesques. « A la descente du bus, des policiers en civil nous ont accostés, nous demandant nos papiers et si nous étions médecins », raconte un praticien. De même, nombre de nos confrères et consœurs se sont vu refouler aux abords du Palais du gouvernement. L'inquisition est arrivée à un point tel que n'importe quel sac ou morceau de tissu blanc est devenu suspect, valant à son propriétaire un interrogatoire en bonne et due forme. Après moult entraves, près d'un millier de protestataires réussissent tout de même à arriver à bon port.
Enfin pas tout à fait, puisqu'ils sont contenus et séparés en plusieurs groupes. L'un est parqué à l'intérieur du jardin, dont les deux issues sont bloquées. L'autre en contrebas, en face du portail inférieur, en pleine avenue Pasteur. Le troisième est empêché de pénétrer dans le parc. Rassemblés sur la voie publique, ils entonnent des slogans comme « A bas la répression », provoquant par là même un mouvement de foule et un embouteillage. Exactement ce qu'on ne voulait pas qu'ils fassent. Les responsables de l'ordre public se résignent donc à ouvrir le portail et à les laisser entrer dans le jardin. Ce que les médecins s'empressent de faire sous les brimades, les empoignades, les insultes et les menaces des policiers.
D'ailleurs, l'un d'eux est embarqué par cinq agents de sécurité. Une altercation éclate même entre des vigiles et quelques journalistes. La foule compacte, dans le jardin, entend alors des chants et des sifflements provenant de la rue inférieure. Les manifestants se précipitent dans les escaliers. De l'autre côté de l'imposant portail qui donne sur l'avenue Pasteur, évidemment fermé et protégé par des forces antiémeute, des centaines de praticiens sont réunis derrière une gigantesque banderole. Durant près d'une demi-heure, ils scandent des slogans hostiles au Pouvoir et tout particulièrement à leur ministre de tutelle.
Débordées, les forces de l'ordre constatent qu'elles ont à essuyer « une vraie manifestation », ce dont elles ne voulaient à aucun prix. Elles se résignent alors à ouvrir en grand les portes aux médecins. Enfin réunis, ceux-ci observent, entourés par un cordon de policiers, le sit-in pacifique qu'ils avaient prévu. « Nous avons demandé à être reçus par le Premier ministre ou par l'un de ses collaborateurs », expliquent les présidents syndicaux, les docteurs Yousfi et Merabet. Ils attendront près d'une heure pour qu'on daigne, non pas les recevoir, mais seulement leur répondre. Ils recueillent en dernier lieu une fin de non-recevoir. « Un refus qui, même s'il ne nous étonne pas outre mesure, démontre l'étendue du mépris des autorités envers le peuple », déplorent les médecins. « Ils n'aiment pas leur pays », s'attristent-ils, ajoutant : « Ils ne nous laissent pas le choix, nous sommes déterminés à continuer nos actions et nos mouvements de contestation. » Faisant fi des risques inévitables encourus, ils projettent de se réunir mercredi prochain. Cette fois devant la présidence de la République.


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