Un marché anarchique a été installé sur la voie publique à Sidi Youcef, dans la commune de Beni Messous. Ce phénomène qui n'épargne aucune municipalité de la capitale en est à ses débuts dans cette agglomération. En fait, jusque-là, ce sont une dizaine de baraques de fortune à être implantées sur les trottoirs par des jeunes chômeurs, qui proposent, en sus des fruits et légumes, d'autres produits agroalimentaires. En l'absence d'un marché de proximité, une grande partie des citoyens font leurs emplettes dans ces étals. Toutefois, ils sont unanimes à exprimer leur opposition à ce bazar qui risque de s'amplifier à l'avenir et transformer la localité en un autre « Trois Horloges », ironise un résidant. « Mais sans ces baraques, les citoyens seraient obligés de prendre le bus et monter jusqu'au chef-lieu de la commune pour faire leurs courses », a regretté notre interlocuteur. Les habitants de cette localité attendent la réalisation d'un marché de proximité, une infrastructure indispensable et susceptible d'éviter beaucoup d'anarchie et d'insalubrité à la population. D'ailleurs, la saleté à Sidi Youcef est frappante. Sur la voie qui mène de la commune de Beni Messous vers cette localité, le visiteur ne manquera pas de remarquer un détail désolant : des décharges anarchiques et des sachets de toutes couleurs prolifèrent et entachent la belle verdure des lieux. Les citoyens imputent cette situation à la faiblesse des services de nettoiement. Comme ils accusent des personnes étrangères à la cité de décharger leurs ordures illégalement, et de prendre la fuite. Les habitants des bidonvilles sont également pointés du doigt. En fait, force est de relever que plusieurs sites de bidonvilles ont été implantés tout au long de la route, mais le plus important demeure celui de Sidi Youcef, situé à quelques pas de l'agglomération urbaine. Une grande décharge sauvage se trouve, d'ailleurs, pas loin de ce site habité par plusieurs dizaines de familles, qui évoluent dans des conditions difficiles.