La sélection nationale messieurs de handball affrontera ce soir son homologue égyptienne sur son terrain, pour le compte d'une demi-finale très particulière, avec au bout une place en finale de cette 19e CAN et une qualification assurée pour le prochain Mondial de 2011 en Suède. De notre envoyé au Caire Le vœu de Salah Bouchekriou et de ses poulains d'éviter le pays organisateur, en l'occurrence l'Egypte en demi-finale de cette CAN, n'a pas été exaucé, le ratant même d'un cheveu, avec notamment beaucoup de regret, suite au match nul mémorable, ayant sanctionné la confrontation Algérie – Tunisie (21-21) mercredi soir. Ainsi donc, le sept algérien qui s'attendait à affronter l'Egypte qu'en finale, se voit désormais contraint à défier ces Egyptiens en demi-finale, sur leur terrain et surtout devant leurs milliers de fans attendus ce soir dans la grande salle du complexe sportif du Caire, qui peut contenir pour rappel, jusqu'à 30 000 supporters, qui seront, on l'imagine, dans leur quasi majorité acquis à la cause de la sélection égyptienne. Une demi-finale très appréhendée des deux côtés, au vu de l'enjeu de cette confrontation. Les coéquipiers de Hicham Boudrali, qui se sont fixé comme objectif de décrocher au moins le podium avant l'entame de la compétition, semblent toutefois conscient de cette opportunité d'aller au bout du tournoi en retrouvant une finale d'une CAN, perdue trois fois successivement (1998, 2000 et 2002) et dont le dernier sacre remonte à 1996 au Bénin. Une occasion en or, d'autant plus que la sélection algérienne et au vu de ce qu'elle a montré mercredi face à la Tunisie, qui reste son meilleur match depuis l'entame du tournoi, semble dans de bonnes dispositions et même la mieux lotie pour battre ces Egyptiens, qui restent prenables de l'avis des responsables algériens et de tous les spécialistes et journaliste, notamment tunisiens présents au Caire pour suivre cette CAN. Donné favori — même si côté effectif, Salah Bouchekriou risque de se passer de Boultif Sassi, en raison d'une blessure à la cheville contractée face à la Tunisie, mais avec le retour de Tahar Labane, ménagé mercredi en raison d'un petit bobo au genou droit — le sept algérien fera toutefois face à une seule variante inconnue : le public égyptien, à cause de la tension entre les deux pays à l'issue des deux rencontres de football du 14 et 18 novembre 2009, qui subsiste toujours, quoique de moindre envergure. Beaucoup appréhendent la réaction des Egyptiens ce soir dans la grande salle à l'égard de l'équipe et de la délégation. Un point qui ne semble pas pour autant fragiliser les coéquipiers de Hamad, décidés et armés de volonté pour affronter l'Egypte sur ses terres et devant son public sans aucune peur et surtout avec la ferme intention de la battre. De bon augure à quelques heures de ces premières retrouvailles sportives entre Algériens et Egyptiens au Caire, depuis le fameux match du 14 novembre dernier. Une rencontre explosive en somme, entre des Algériens décidés à ne pas rater cette chance d'animer une finale de la CAN, face à une équipe égyptienne, qui sera sous pression, en évoluant sur son terrain et devant son public et qui n'aura pas d'autre choix que de remporter le match, dans le but de conserver son titre de champions conquis lors de la dernière CAN en Angola. A noter, enfin, que la dernière confrontation entre l'Algérie et l'Egypte était à l'avantage des Verts, lors du Championnat du monde 2009, en Croatie.