Lors des derniers Jeux sportifs arabes, Slimane Saoudi avait déjà attiré l'attention du public et des observateurs, mais c'est avec la Coupe Davis et la belle victoire de l'Algérie sur la Pologne qu'il a définitivement conquis tout le monde. D'une éducation exemplaire sur et en dehors du court, Slimane est un exemple à suivre. Né de père algérien et de mère française, Slimane s'est « toujours intéressé à ce sport qui m'a plu dès le début. Les premiers résultats dans les catégories de jeunes m'ont convaincu alors que c'est le tennis qu'il me fallait et pas un autre sport. » Contacté par la Fédération algérienne de tennis, Saoudi n'a pu donner suite immédiatement à cette sollicitation. « à cause des règlements de la Coupe Davis et pas pour autre chose. J'ai été très touché que la Fédération algérienne me fasse appel pour la Coupe Davis. C'est un honneur que tout joueur normalement constitué ne peut refuser. Ou alors, il faut être un tantinet dérangé. J'en profite pour remercier personnellement le président de la FAT qui a usé de toute son influence pour m'obtenir le feu vert de la Fédération internationale de tennis. Grâce à ça j'ai pu participer à la Coupe Davis et figurer ainsi sur les tablettes de cette merveilleuse compétition ». Interrogé au sujet des tournois du Grand Chelem, Slimane nous dit : « Je suis arrivé souvent au dernier tour des qualifications de Roland-Garros. En 2002, j'ai eu la joie de jouer le premier tour du tableau final de l'US Open où je n'ai perdu qu'au tie break du 5e set. » Au sujet du Portugal, prochain adversaire de l'Algérie (15-17 juillet, à Lisbonne), Saoudi nous apprend que « c'est parfaitement jouable. Les joueurs portugais et nous-mêmes sommes assez proches techniquement les uns des autres. Je connais leur meilleur joueur Leonardo Tavares, c'est ce qui m'incite à y croire à fond. » Avant de nous quitter, ce joueur gentleman tient à « remercier les dirigeants et les spectateurs qui m'ont vraiment accueilli comme un des leurs. Ça fait chaud au cœur ».