Les élus et militants du RND sont à la fois ébranlés mais divisés depuis que Ouyahia a entrepris de tout chambarder à la base, en démettant l'inamovible secrétaire général de wilaya et non moins membre du bureau national, Hamid Belkheiri. Ce dernier aurait été remplacé au pied levé par le sénateur et président de la commission culturelle au Sénat, Boualem Boualem mais l'ex-désormais secrétaire général lie ce changement à sa demande faite expressément à la direction du RND et trouve normal ce passage du témoin, non sans afficher sa volonté d'aider le nouveau responsable à l'accomplissement de sa tâche. Un aveu plutôt d'impuissance à gérer la crise insidieuse qui mine les arcanes du rassemblement, diront ses adversaires. La décision, qui intervient la veille du 13e anniversaire du RND célébré samedi à l'hôtel les Abbassides, a suscité une vague de répliques toutes aussi contradictoires les unes que les autres. Celle plus répandue attribue à Hamid Belkheiri, affublé du titre de protégé de Ouyahia, l'échec du parti, notamment aux dernières sénatoriales bien que la scène politique locale dominée par le FLN ne souffrait d'aucune contestation. Cette disgrâce est à chercher ailleurs, diront d'autres sous le sceau de l'anonymat. Cette méfiance entre militants et élus reste en tout cas un indice révélateur de la déliquescence des rapports qu'avait exacerbés l'affaire dite de l'APC de Tiaret.