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L'Algérie pourrait se hisser parmi les trois premiers producteurs d'huile d'olive au classement mondial
Publié dans El Watan le 07 - 10 - 2016

– Il y a quelques années, vous arrivez en Tunisie et organisez un salon de grande envergure dédié à l'huile d'olive. Pourquoi la Tunisie ?
Quand j'ai été en Tunisie pour la création de mon entreprise spécialisée dans l'événementiel, j'ai constaté que le pays, classée 4e en matière de nombre d'oliviers et 2e mondiale en termes de surface cultivée, n'avait pas de Salon international digne de ce nom. En 2011, en pleine révolution, j'ai lancé le premier salon international de l'olive, huile d'olive et dérivés de l'olivier, «Med Mag Oliva» de Tunisie.
Certaines personnes ont essayé de me dissuader de créer cette entreprise dans un contexte si fragile, où tous les secteurs étaient au point mort. Pour ma part, je pensais le contraire et je ne voulais pas attendre une année de plus. Le travail et la construction devaient se faire dans ce chaos. Le challenge n'était pas évident, car avant la révolution tout était verrouillé, encore plus difficile pour un Algérien de faire quoi que ce soit. J'ai saisi l'occasion d'organiser le premier Salon international de l'huile d'olive afin de réunir les professionnels du secteur oléicole en Tunisie.
J'ai monté trois éditions en Tunisie, avec aussi l'organisation d'un symposium scientifique qui a regroupé des dizaines d'experts et chercheurs mondialement connus. Nous avions même reçu le directeur exécutif du Conseil oléicole international (COI) qui était très satisfait de cette organisation et qui nous a beaucoup encouragés à faire davantage. D'autre part, je n'ai pas organisé ce salon pour un but commercial, c'était surtout une sorte de cadeau pour un pays qui m'a accueilli.
– Avez-vous déjà organisé des formations durant ce salon en Tunisie ?
Tout à fait. J'ai organisé une formation en Tunisie sur l'analyse sensorielle de l'huile d'olive à laquelle des Algériens, des Tunisiens et des Libyens ont participé à raison d'une semaine par mois. Cette formation permet de connaître, dès dégustation, si l'huile d'olive est chômée, moisie, etc. L'intérêt pour cette formation existe, beaucoup de mes compatriotes m'ont demandé d'organiser d'autres sessions. Après le Salon international d'Alger, je pourrai l'organiser en Algérie. Ce sera sans doute en partenariat avec le Conseil oléicole international qui financera une partie de la formation.
– Vous rentrez en Algérie avec l'idée d'organiser le premier Salon international de l'huile d'olive qui se tiendra en février 2017. Sachant que l'Algérie n'a pas une importante production, pourquoi un tel choix ?
Vu le contexte économique et la crise qui plane sur notre pays, je crois que c'est le moment, l'Algérie doit avoir son propre salon international de l'huile d'olive. J'encourage tous les salons dans nos régions.
Mais nous sommes déjà en retard sur le programme ambitieux qui se développe sur le terrain. Le salon que nous allons inaugurer en février 2017 à la Safex, «Med Mag Oliva Algerie 2017», pourra accompagner toutes les initiatives qui se font et qui n'ont pas forcément de visibilité. Il est grand temps de ramener les nouvelles technologies pour développer le secteur oléicole. C'est inévitable, car la production va augmenter et le manque de main-d'œuvre se fait sentir. Il est nécessaire de passer à la mécanisation, c'est indispensable.
Pour avoir une huile de qualité, il faut une mécanisation, car une machine peut remplacer cinq personnes. L'Algérie occupe la 8e place au classement mondial, avec une moyenne de production 60 000 tonnes, mais comparée avec d'autres pays ce n'est pas suffisant. Toutefois, l'Algérie a d'énormes potentialités et une véritable volonté des pouvoirs publics ; on pourrait se hisser parmi les trois premiers producteurs au classement mondial.
– Le COI est une référence mondiale. apporte-t-il des contributions pour les pays membres comme l'Algérie ?
Je suis en contact avec le Conseil oléicole international basé à Madrid – qui est considéré comme «l'Opep» de l'huile d'olive – afin de dépêcher des experts à l'occasion de notre événement qui se tiendra du 22 au 25 février 2017. Ce que les gens ignorent, c'est que l'Algérie, pays producteur, contribue financièrement, puisque c'est un pays membre du COI.
Cet organisme donne des subventions à des associations et des organismes qui font dans la promotion des activités oléicoles. En Tunisie, rares sont ceux qui bénéficient de cette importante subvention. Par exemple, dans le cas de la Tunisie, j'avais organisé un symposium scientifique avec une subvention du COI. Tous les pays membres du COI bénéficient de subventions et de formations.
Au niveau du ministère de l'Agriculture, il y a des personnes qui ont bénéficié de ces formations, comme par exemple dans la dégustation de huile d'olive. Cependant, ces personnes se retrouvent formées mais travaillent dans d'autres filières, alors qu'elles devraient promouvoir la production locale d'huile d'olive. Je pense qu'il faudrait se rapprocher de l'Institut technique de l'arboriculture fruitière et de la vigne (ITAFV) d'Alger pour que les associations et les producteurs puissent s'informer.
Pour revenir au Salon international de l'huile d'olive d'Alger, la valeur ajoutée à un tel événement ce sont toutes les activités en marge du salon. Il y aura des journées scientifiques, un atelier de dégustation et d'analyses sensorielles d'huile d'olive et d'olive de table, ainsi qu'un atelier de formation sur la certification et la qualité. Ce programme sera animé par des experts algériens et étrangers.
– Pourquoi avez-vous tenu à ce que le Salon international de l'huile d'olive soit basé à Alger ? Pourquoi pas dans une autre wilaya ?
En Algérie, l'huile d'olive est presque un sujet de discorde, chacun s'approprie l'origine et les bonnes qualités de l'huile d'olive. De ce fait, l'idéal est de l'organiser à Alger, car c'est la capitale de tous les Algériens. D'un autre côté, c'est aussi pour des questions pratiques, c'est-à-dire pour toutes les infrastructures portuaires et autres. Toutes les wilayas ne disposent pas d'un espace aussi important que celui de la Safex, car quand un exposant ramène une machine, il faudrait un semi-remorque pour la ramener et l'installer. Un palais des Expositions doit être aux normes internationales.
– Que faut-il pour que l'huile d'olive algérienne devenienne une référence ?
Nous avons une huile d'olive adaptée à notre goût et qui n'a pas les caractéristiques imposées par la consommation mondiale. L'Algérie a encore des efforts à faire dans la manière de cueillir les olives, du conditionnement, de la création de labels, de l'organisation du secteur. Il faut que le consommateur sache que les ennemis de l'huile d'olive, ce sont la lumière et l'air ; si l'huile est conditionnée dans des bidons ou des bouteilles en plastique et est exposée toute la journée sous le soleil, elle ne donnera jamais une huile d'olive de qualité.
C'est un véritable problème sanitaire, car les vendeurs que l'on trouve souvent sur les autoroutes ne respectent pas les règles de base pour protéger l'huile d'olive qui est un aliment et non pas un métal. Si on décide de la garder longtemps, il faut la conserver dans de bonnes conditions.
– Finalement, quelle est la meilleure huile d'olive ?
En Algérie, nous sommes fiers de notre huile d'olive, chacun dira que la sienne est la meilleure. Mais les experts sont unanimes : la meilleure, c'est celle qui est pressée à froid immédiatement après la cueillette.


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