En dépit des multiples opérations menées par les pouvoirs publics afin d'éradiquer le commerce informel, les vendeurs à la sauvette et autre marchands de fruits et légumes ont toujours pignon sur rue. En face de l'ancien siège de l'APC, une placette, dédiée en principe au public, se trouve totalement squattée par des vendeurs de téléphonie mobile et d'autres d'effets vestimentaires, si bien que les déplacements des piétons qui sont de passage s'en trouvent entravés. Outre cet endroit, d'autres fractions de la ville connaissent le même constat, à l'instar des espaces mitoyens avec la station de transport urbain se trouvant à proximité de la gare ferroviaire. Des vendeurs de fruits et légumes et d'ustensiles de cuisine occupent illicitement les moindres recoins de l'espace. «Les commerçants réguliers que nous sommes souffrons énormément de cette situation. Les vendeurs informels occupent illicitement les trottoirs. Ils entravent ainsi l'accès à nos magasins, sans compter des détritus qu'ils laissent sur place», déplorent des propriétaires de commerces. Outre ces marchands, l'entrée de la ville de Rouiba, du côté nord pullule, de ces vendeurs de fruits et légumes particulièrement au lieudit Houch R'mel. Ils garent leurs camionnettes en bordure de la route, gênant ainsi la circulation routière. Il faut reconnaître que les automobilistes contribuent également dans la création des embouteillages. En s'arrêtant en deuxième voire troisième position, ils encombrent la circulation. Le problème que pose le commerce informel ne se limite pas aux désagréments qu'il cause au niveau de l'agglomération, mais échappe à tout contrôle, notamment des services d'hygiène et de santé de l'APC, dont les agents ne peuvent pas contrôler les étales. Ces agents contrôlent uniquement les commerces qui sont légal. A Dergana, le nombre de marchands informels est ahurissant. Les étals de fortune occupent les moindres espaces, si bien que les déplacements des habitants des immeubles s'en trouvent affectés. Les marchands illicites ont élu domicile entre les immeubles. Tous les espaces communs aux immeubles sont squattés. «Nous trouvons des difficultés à accéder à nos appartements, car les cages d'escalier sont obstruées par la marchandises des vendeurs. Même pour faire sortir un malade, nous devons préalablement dégager le chemin», confie un habitant de la cité Dergana. Et d'ajouter : «Nous attendions depuis des années l'éradication du marché informel, en vain. Les marchands continuent de faire la pluie et le beau temps. Ils ont véritablement pignon sur rue. Sinon comment expliquer le fait de leur présence qui dure depuis plus de 20 ans». Par ailleurs, d'autres marchés informels, se trouvant dans la même zone, persistent.