A Rouiba, le marché couvert de fruits et légumes est ceinturé d'étals de fortune installés à même les trottoirs. En dépit des multiples opérations menées par les pouvoirs publics afin d'éradiquer le commerce informel, les vendeurs à la sauvette et autres marchands de fruits et légumes ont toujours pignon sur rue. En face de l'ancien siège de l'APC, une placette dédiée en principe au public est totalement squattée par des vendeurs de téléphones portables et d'autres effets vestimentaires, si bien que les déplacements des piétons qui sont de passage s'en trouvent entravés. D'autres endroits de la ville sont dans la même situation, à l'instar des espaces mitoyens avec la station de transport urbain se trouvant à proximité de la gare ferroviaire. Des vendeurs de fruits et légumes et d'ustensiles de cuisine occupent illicitement les moindres recoins de l'espace. «Nous, les commerçants réguliers, souffrons énormément de cette situation. Les vendeurs informels occupent illicitement les trottoirs. Ils entravent ainsi l'accès à nos magasins, en plus des détritus qu'ils laissent sur place», déplorent des propriétaires de commerce. Outre ces marchands, l'entrée de la ville de Rouiba à partir de Aïn Taya pullule de ces vendeurs de fruits et légumes, particulièrement au lieudit Houch R'mel. Ils garent leur camionnette en bordure de la route, gênant ainsi la circulation. Il faut reconnaître que certains automobilistes contribuent également aux embouteillages. En s'arrêtant en deuxième voire en troisième position, ils encombrent la circulation. «Des files de voitures qui s'allongent sur plusieurs centaines de mètres se forment régulièrement sur cet important axe routier, qui est un chemin de wilaya», dira un usager de la route. «On est pénalisés par cette situation qui dure depuis des lustres. Il est impératif que les pouvoirs publics interviennent pour mettre un terme à cette anarchie», conclut-il. Signalons que l'APC de Rouiba a lancé par le passé des projets de réalisation de marchés de proximité, mais les jeunes vendeurs refusent de les rejoindre, ils leur préfèrent les venelles et artères de la ville. Ils pratiquent leur commerce sans s'acquitter d'aucune charge.