Un cycle infernal de violence, à deux semaines des élections législatives boycottées par certains partis. Deux familles ont été massacrées dans la région de Baghdad hier. Une journée marquée par une recrudescence des violences en Irak, à deux semaines des élections législatives cruciales pour un retour à la paix civile, six ans après la chute du régime de Saddam Hussein. Onze personnes ont également été tuées dans d'autres attentats à travers l'Irak, a indiqué la police. « Un groupe terroriste a perpétré à 7h (4h GMT) un crime sauvage contre une famille à Al Wehdah », à 20 km au sud de Baghdad, a indiqué le commandement des opérations de Baghdad dans un communiqué. « Cette bande a tué huit membres de cette famille, dont six enfants de moins de 12 ans, à l'aide de pistolets munis de silencieux. Les criminels ont même décapité certains d'entre eux », a ajouté le communiqué. Scrutin à haut risque Il n'était pas possible dans l'immédiat de connaître les raisons de cet acte. Cette région du sud de Baghdad est une région mixte où se trouvent des villages chiites et sunnites et où Al Qaîda a régné en maître entre 2005 et 2007, n'hésitant pas à tuer ceux qui osaient lui résister. En outre, une mère et deux filles ont été tuées par des inconnus armés qui se sont introduits dans leur domicile à Hourriya, au nord de la capitale. A Ramadi, à 100 km à l'ouest de Baghdad, un père et son fils de six ans ainsi qu'un policier ont été tués, et quatre personnes blessées, dont deux policiers, dans un attentat suicide à la voiture piégée au moment où des gens venaient visiter leurs proches détenus dans un poste de police du centre-ville, selon des sources policière et hospitalière. Deux policiers et deux soldats ont été tués par des inconnus qui ont ouvert le feu contre deux postes de contrôle où ils étaient en faction dans le sud et le centre de Mossoul, à 350 km au nord de Baghdad. Dans le centre de la capitale irakienne, un policier a été tué par un franc-tireur alors qu'il contrôlait les voitures rue Saâdoun, selon des sources hospitalières et policières. Toujours à Baghdad, un professeur d'université détaché au ministère irakien de l'Enseignement supérieur, Thamer Kamel, a été abattu par des hommes armés alors qu'il conduisait sa voiture, a précisé la police. Dans le nord de l'Irak, des hommes armés ont tué un lieutenant-colonel, Kamiran Ali Hassan, de la police de Kirkouk qui se trouvait en face de chez lui dans la quartier Askari, dans l'est de cette ville multiethnique, selon la police. Un homme d'affaires, Mohamed Khalaf Ahmad, a également été tué par des hommes armés au sud de Kirkouk, selon le général Salhat Kader, directeur de la police locale. Si le niveau de la violence a baissé considérablement en Irak, les attaques restent tout de même fréquentes, en particulier à Baghdad et à Mossoul.