Afin de mettre un terme aux désagréments des embouteillages et aux pertes de temps, des habitants et des usagers de la route demandent au ministre des Travaux publics d'ouvrir des pénétrantes et des sorties dans et de la ville de Bordj Bou Arréridj à partir de l'autoroute Est-Ouest. Les habitants, les commerçants, les industriels et les visiteurs de la ville de Bordj Bou Arréridj, qui ont attendu avec un grand espoir la réalisation de «ce projet du siècle», ont vite déchanté en voyant qu'une ville industrielle, comme Bordj Bou Arréridj, n'a qu'une entrée du côté est, trop surchargée. Pour entrer dans la ville par l'ouest, il faut passer par la commune d'El Achir, à 12 kilomètres, avec tous les bouchons qui se forment une fois en dehors de l'autoroute. «Le temps que j'ai gagné en empruntant l'autoroute, je l'ai perdu une fois arrivé à El Achir», dira un routier. «Il faut au moins 40 minutes pour ces quelque kilomètres de bouchons». En effet, la commune d'El Achir connaît une forte circulation automobile au quotidien. Le passage de cette agglomération traversée par la RN5 (Bordj Bou Arréridj-Alger), demeure difficile, et ce, vu l'important afflux des voitures qui y transitent, notamment les poids lourds. L'une des raisons de cette situation, qui perdure depuis maintenant quelques années, est sans conteste le stationnement parfois anarchique des véhicules et l'étroitesse de la chaussée, mais aussi parce que El Achir est un village de passage obligé pour de nombreux automobilistes. Ces derniers font souvent des arrêts dans cette localité, afin de se reposer ou manger un petit morceau, particulièrement pour ceux qui font de longs trajets, ou les habitués des brochettes. Les solutions pour remédier à ce casse-tête chinois tardent à venir. Il arrive parfois que les automobilistes et ceux qui fréquentent cette route nationale restent des heures entières sans même se déplacer. «Je passe des heures sans que la circulation se fluidifie. Les embouteillages sont très fréquents tous les jours, même les week-ends. Les chauffeurs deviennent impatients, ce qui pousse certains d'entre eux à zigzaguer entre les voies et influent de façon négative sur le trafic routier», dira un chauffeur de bus reliant Mansoura à Bordj Bou Arréridj. «Il arrive des fois que des ambulances et autres véhicules de transport de malades soient coincés dans les embouteillages au niveau de ce tronçon. Un calvaire qui prend les allures d'un véritable cauchemar», ajoute un ambulancier. Des mesures urgentes demeurent plus que nécessaires, afin de mettre fin à ces terribles bouchons qui se multiplient au quotidien et surtout de garder à la ville de Bordj Bou Arréridj son statut de ville accueillante et commerciale. La solution passerait, comme il est souhaitable, par une nouvelle pénétrante au niveau d'Aouin Zerigua. «Toutes les conditions sont réunies : située juste à côté de la ville, accessibilité facile au centre de la ville, et aux deux contournements de la ville qui relient les zones industrielles, le chemin de fer, la RN5, la RN45», dira un spécialiste en travaux publics, qui ajoute que cette pénétrante ne va pas coûter trop cher et ne va pas demander beaucoup de temps. «Cette pénétrante de quelques kilomètres seulement, aura un impact indéniable sur le développement de la wilaya, puisqu'elle facilitera le trafic routier et le transport des marchandises et écourtera la durée du voyage. Il faut juste la volonté de vouloir faire», ajoute-t-il.