Le Mouvement démocratique et social (MDS) peine à sortir de la crise dans laquelle il était plongé depuis la disparition de son ex leader, El Hachemi Cherif en 2005. La semaine dernière, le MDS, conduit par Hamid Ferhi, a décidé de prendre part aux élections législatives et locales prévues au cours du printemps prochain. Le choix de la participation, entériné lors de la réunion du Conseil national, tenue le 23 décembre dernier, n'a pas convaincu l'ensemble des militants. Une vingtaine des membres du Conseil national sont montés au créneau pour rejeter la décision du parti, tout en accusant la direction actuelle de « violer » les textes régissant le mouvement. « Nous étions 23 membres sur un total de 44 membres à demander la tenue d'une réunion du Conseil national pour le 21 novembre dernier afin de se prononcer sur la question des élection mais le bureau national a préféré ignorer notre demande en violation des textes régissant le mouvement », a expliqué Mustapaha Hadni, porte parole des membres dissidents dans une déclaration à El Watan.com. Selon lui, le 23 décembre, les membres récalcitrants se sont « retirés avant le vote ». La base du parti est "totalement opposée" à la participation aux prochains scrutins parce qu'« depuis 1962, on n'a pas assisté à des élections transparentes et les résultats sont toujours déterminés par le principe des quotas », indique Mustapaha Hadni. Il a accusé le groupe de Ferhi de « sectarisme ». Il a expliqué que le courant dont il est le porte parole, travaille pour « l'ouverture du parti sur la société civile » et la « refondation du MDS » en rassemblant toutes les tendances dont celles conduites par Melliani et Hocine Ali. Une rencontre nationale regroupant tous les courants du mouvement devrait se tenir prochainement, selon Mustapaha Hadni. Pour sa part, le coordinateur national du MDS Hamid Ferhi a affirmé qu'il s'agit seulement de 7 membres du CN qui n'étaient pas d'accord avec la décision votée à la majorité. « Si ces membres (récalcitrants) ne respectent pas la décision de la majorité de leurs camardes, ils sont libres…. », a-t-il répondu. Hamid Ferhi s'est dit « favorable à une conférence nationale réunissant toutes le tendances du MDS mais je n'ai pas entendu parler d'une telle rencontre ». La dernière participation du MDS aux élections remonte à 2007 quand il a décroché un siège au sein de l'APN. L'heureux député de Mascara a décidé, quelques mois plus tard, de changer de couleur politique.