Recrutés l'année dernière, dans le cadre du pré-emploi, par l'entreprise publique de distribution des eaux ménagères (Epdemia) de Sidi Bel Abbès, 160 cadres (juristes, biologistes, hydrauliciens) sont confrontés, depuis une semaine, à un destin des plus incertains. Leurs contrats de travail arrivés à terme le 6 mars dernier, ils affirment que la direction « affiche beaucoup de réticences quant au prolongement desdits contrats pour une durée de 6 mois, tel que défini par la direction de l'emploi », partie prenante dans la formule du pré-emploi et qui, en plus, assure le financement de cette formule presque intégralement. Pour se faire entendre, ils ont organisé deux sit-in, les 7 et 9 mars, devant le siège de la direction de l'emploi, pour exiger « l'application de la loi, notamment les clauses contenues dans leurs contrats d'embauche. » D'après leurs représentants, la direction de l'Epdemia a été invitée à deux reprises à prendre part à des négociations pour dégager une solution consensuelle à même de préserver les intérêts des deux parties. En vain ! Une ultime rencontre devait se tenir avant-hier après-midi, au siège de la direction de l'emploi, pour « réconcilier les deux parties », faute de quoi « la justice sera saisie », a indiqué un des représentants des ex-cadres employés par l'Epdemia. « On ne comprend pas l'attitude de la direction après tant d'efforts consentis par de jeunes cadres qui sont pratiquement les artisans du redressement de l'entreprise », ajoutera-t-il. Du côté de la direction de l'Epdemia, on s'est refusé à toute déclaration en l'absence du premier responsable en congé de maladie et du chargé de la communication en déplacement à Alger.