Explorer toutes les voies pour arriver à faire de l'autoemploi est la démarche proposée à plus d'une centaine de jeunes universitaires employés dans le cadre du dispositif du préemploi et dont les contrats viennent d'expirer. Diplômés dans les filières de l'enseignement universitaire, plus d'une centaine de jeunes employés par l'Algérienne des eaux (ADE) vont devoir se prendre en charge après que leurs contrats eurent atteint leur terme. Conviés à une rencontre avec les responsables de la direction de l'emploi, de l'Ansej et de l'ADE, les jeunes universitaires ont été exhortés à créer leurs propres moyens de prise en charge, en se faisant accompagner par l'Etat, par le biais du dispositif relatif à la microentreprise. Pour sa part, l'ADE est disposée à apporter son soutien grâce à la procédure de sous-traitance dans les domaines qui lui sont propres, dira son directeur. L'ADE, qui n'a pu permaniser que 13 universitaires sur les 134 recrutés dans le cadre du dispositif du préemploi, s'engage à aider toute création de microentreprises, en confiant au promoteur certaines activités, notamment celles qui concernent l'élimination des forfaits, la pose des compteurs, le recouvrement des frais de coupure, etc. Cependant, toutes les interventions n'ont pas manqué de déplorer l'absence des représentants des banques, à la rencontre. Car, fait-on remarquer, c'est au niveau de ces organismes que se situe le goulot d'étranglement et que viennent s'échouer toutes les initiatives. Se voulant rassurant, le directeur de l'emploi dira que son administration constituera une caution pour toute microentreprise et offrira la possibilité à toute initiative d'investissement d'occuper un créneau au titre du programme Tup-Himo aussi bien dans les domaines de l'hydraulique que dans les secteurs des forêts, des travaux publics et de l'environnement. Hydrauliciens, informaticiens, chimistes, économistes, électromécaniciens, ils sont quelque 120 universitaires à devoir entreprendre un parcours aux perspectives incertaines, car lié aux aléas du financement et partant de l'implication des banques qui n'est toujours pas évidente. C'est d'ailleurs avec inquiétude qu'une jeune universitaire a exprimé son départ vers une destination à laquelle elle n'est pas préparée, alors que l'ADE aurait pu intégrer jusqu'à 15 % de l'effectif pris au titre du préemploi.