Qui est Ferhat Ali ? Qui sont Dda Vouzid, Si Lakhdar Fahdi…, personnages centraux de son épopée ? Les événements racontés sont-ils authentiques ? Cette femme qui a tué d'un coup de hache un soldat français a-t-elle réellement existé ? Cette Française qui a découpé en morceaux un villageois et l'a donné à manger à son chien, l'est-elle aussi ? D'où tient-il toutes ces informations ?…Tous ceux qui ont lu les deux livres, notamment à Tifra, formulent moult interrogations et cherchent à en savoir davantage sur les événements racontés. Les deux ouvrages fourmillent tellement d'informations et d'anecdotes sur la vie du village dans les années cinquante que même ceux qui ne maîtrisent pas correctement le français se les sont procurés, pensant y retrouver quelques bribes de l'histoire de leur famille. Décrivant avec force détails tous les événements marquants qui se sont déroulés dans la région durant la Révolution, les deux livres sont vus par certains comme des précis d'histoire, ce qui n'a pas manqué d'alimenter une certaine polémique sur la véracité de certains faits racontés. L'auteur s'en défend. «En écrivant mes histoires, je ne cherche nullement à créer de polémique. Mon but est tout simplement de sortir mon beau village de l'anonymat sans nom dont il est frappé, lui qui a tant donné en hommes et en sacrifices en tous genres à cette noble Révolution, et en retour, il n'a toujours rien reçu», nous précise-t-il. Au-delà des appréciations des uns et des autres, les deux ouvrages de Ferhat Ali resteront un précieux document au double plan historique et ethnographique.