La Confédération africaine de football (CAF) s'est mise dans une situation pour le moins inconfortable après l'entrevue que le président de la République d'Afrique du Sud, Jacob Zuma, a accordée samedi dernier au président de la CAF, Issa Hayatou, qui était à Johannesbourg pour assister à la supercoupe d'Afrique des clubs entre le Mamelodi Sundowns et le TP Mazembe. Quelques heures après l'audience que Jacob Zuma a accordée à son hôte, la cAF a publié sur son site officiel un communiqué qui précise : «Le 18 février, le président de la République d'Afrique du Sud, Jacob Zuma, a reçu en audience, dans sa résidence de Pretoria, le président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou. Il en a profité pour réitérer l'engagement de son gouvernement et son engagement personnel à continuer à accompagner son ‘‘frère'' Issa Hayatou dans sa mission de développement du football en Afrique. C'est ainsi qu'il a assuré son hôte du soutien sans faille de l'Afrique du Sud à sa candidature pour un nouveau mandat à la tête la CAF.» Dans la soirée de samedi, le ministre des sports de l'Afrique du Sud, Fikile Mbalula, qui était présent à l'audience que le président Jacob Zuma a accordée à Issa Hayatou, a formellement démenti l'information publiée sur le site de la CAF. Selon le communiqué qu'il a rendu public samedi (dont El Watan détient une copie) «le président Jacob Zuma, respectueux des règlements, usages et codes dans le football, n'a à aucun moment apporté son soutien à la candidature du président de la CAF à sa propre succession au détriment du candidat de la Cosafa, Ahmad Ahmad, que la Fédération sud-africaine de football et les autres Fédérations de notre zone soutiennent. Le président Jacob Zuma n'interfère jamais dans les affaires du football et à aucun moment il n'a accordé son soutien à Issa Hayatou en prévision de l'élection du 16 mars prochain à Addis-Abeba». Le communiqué, signé par Fikile Mbalula, met à nu le mensonge et la manipulation relevés dans le communiqué de la CAF. Nul doute que cet épisode aura des suites. Il dénote une seule chose : l'inquiétude de l'instance faîtière par rapport à l'échéance du 16 mars 2017.