La fièvre monte à la Confédération africaine de football (CAF) à quelques jours de la 39e assemblée générale ordinaire à Addis-Abeba le 16 mars au cours de laquelle se dérouleront les élections pour le poste de président et de membres du comité exécutif. La candidature du Malgache Ahmad Ahmad, membre du comité exécutif, pour l'élection au poste de président, a provoqué la panique au sein de l'instance continentale. Pour la première fois depuis 1988, année de sa première élection, Issa Hayatou ne sera pas candidat unique à sa propre succession. Lorsque Ahmad Ahmad avait annoncé sa candidature à partir du Gabon, lors de la CAN-2017, peu de personnes avaient accordé du crédit à cette annonce. La Cosafa s'est ensuite chargée de lui apporter son soutien en défiant la CAF à travers une invitation lancée à des présidents de fédérations africaines pour se retrouver à Johannesbourg afin de réunir des voix et porter Ahmad Ahmad à la tête de la CAF. Cette dernière a mis en garde la Cosafa contre cette démarche. La surprise est ensuite venue du président de la FIFA, Gianni Infantino, qui a entamé un périple de plusieurs jours en Afrique et aurait pesé de tout son poids afin que des présidents de fédérations soutiennent la candidature du Malgache. Infantino a choisi son camp La direction de la CAF a accusé le coup. Une forme d'énervement s'est installée dans les couloirs de la Confédération. Les nouvelles en provenance d'Afrique australe ne sont plus bonnes depuis le passage de Gianni Infantino. La cote du rival de Issa Hayatou grimpe chaque jour. Les rangs du Malgache grossissent de jour en jour. Le président de la FIFA n'est pas étranger à cette tendance. Des voix au sein de la CAF l'accusent d'être derrière la promotion et la candidature de Ahmad Ahmad. Le patron de la FIFA voudrait solder ses comptes avec Issa Hayatou pour deux raisons. Il a soutenu Salmane contre lui lors de l'élection du président de la FIFA en février 2016 et en même temps se débarrasser d'un des derniers piliers de l'ère Joseph Blatter. Gianni Infantino va peser de tout son poids dans l'élection du président de la CAF pour le mandat 2017-2020. Les enjeux du scrutin du 16 mars sont énormes. La réélection de Issa Hayatou signifiera le maintien du système et le statu quo. La victoire d'Ahmad Ahmad ouvrira une ère nouvelle. La CAF est à la croisée des chemins.