Il a tenu à préciser que «cette action s'inscrit dans le cadre des mesures prises par les pouvoirs publics en matière de promotion du football amateur». La précision est de taille. Par ce propos, le ministre a tenu à démentir tout ce qui a été colporté au sujet de sa rencontre avec les responsables de certaines ligues de wilaya, des dirigeants de clubs amateurs et la DJS. Il a saisi ce rendez-vous pour exhorter les responsables des différentes structures représentées «à suivre de près l'opération de renouvellement des instances dirigeantes des ligues et fédérations». El Hadi Ould Ali a insisté, par ailleurs, sur l'opération d'évaluation des bilans des fédérations engagées dans le processus dÒe renouvellement des instances sportives, comme l'a indiqué le communiqué du MJS en date du 20 février 2017 et ce, «conformément à la réglementation en vigueur, à savoir la loi 13-05 relative à l'organisation et au développement des activités physiques et sportives, et le décret 14-330 fixant les modalités d'organisation des fédérations sportives nationales et leur fonctionnement ainsi que leur statut type». Dans son intervention, le ministre a indiqué : «Je suis là pour faire respecter la loi et les textes qui régissent l'activité sportive en Algérie». L'occasion était belle pour lui pour répondre à ceux qui le soupçonnent d'exploiter ce type de réunion pour comploter contre le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua. Sur le sujet, il a tenu à préciser que «l'aide octroyée aux clubs amateurs s'inscrit dans le cadre légal du programme du gouvernement pour le développement du football amateur, vivier du football professionnel, initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika en 2010 et paraphé par une convention MJS-FAF. Cette aide est destinée aux clubs amateurs et aux ligues de wilaya subventionnés par l'Etat». Il a ajouté que d'autres aides financières suivront pour permettre aux ligues d'acquérir de nouveaux sièges. El Hadi Ould Ali a martelé que «cette opération (aide aux clubs amateurs) n'a aucune relation avec la FAF. Elle a été engagée en 2010. Les clubs amateurs ne sont pas membres de l'assemblée générale de la FAF. Donc, ils ne disposent d'aucune voix et ne votent pas». Sur le sujet de la FAF, le ministre a tenu à réaffirmer sa position vis-à-vis de cette instance : «Elle (FAF) est soumise comme toutes les autres fédérations aux mêmes lois de la République dont je suis le garant de leur application juste et saine, notamment la loi 13-05 et le décret 14-330. J'assume pleinement mes responsabilités dans l'application de ces textes en leur teneur et portée avec toute la rigueur voulue». El Hadi Ould Ali ira-t-il jusqu'à invalider toutes les assemblées générales des ligues de football qui n'ont pas procédé à la mise en conformité de leurs nouveaux statuts comme l'impose le décret 14-330 ? De très nombreuses ligues de football n'ont pas tenu compte de la circulaire du MJS transmise en 2015 qui leur impose de procéder à la mise en conformité de leur statut dans un délai ne dépassant pas une année, comme le précise le décret sus-cité. Plus de deux années sont passées et point de mise en conformité. Les conséquences seront terribles. A cause de l'inobservation du décret par des ligues, celles-ci se retrouvent dans l'illégalité et ne peuvent, normalement, plus exercer leurs activités jusqu'à la refondation de l'instance. Vaste chantier.