Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a réitéré hier ses prévisions optimistes concernant le taux de l'inflation dans notre pays. M. Djoudi a prédit ainsi un taux oscillant entre 3 et 3,5% pour l'année en cours, dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie d'ouverture de la session de printemps de l'Assemblée populaire nationale (APN). Il précisera que « l'Algérie œuvre à stabiliser son taux d'inflation », dans cette fourchette plutôt acceptable si l'on se réfère aux taux enregistrés durant l'année 2009. Il faut dire que le rythme d'inflation moyen a été particulièrement élevé en 2009 à hauteur de 5,7% contre 4,4% en 2008, selon les chiffres de l'Office national des statistiques (ONS) publiés en janvier dernier. Le Fonds monétaire international (FMI) avait situé pour sa part l'inflation à 5,8% « en raison d'une forte augmentation des prix des aliments frais ». La courbe anormalement ascendante de l'inflation durant l'année écoulée avait, entre autres raisons, motivé les correctifs apportés dans la loi de finances complémentaire 2009 et les projections plus optimistes pour 2010. Dans la LFC 2009, le gouvernement avait tablé sur 4% d'inflation pour 2010 avant que la loi de finances 2010 ne soit promulguée sur la base d'un taux de 3,5% et un taux de croissance prévisionnel du PIB de 4% (5,5% hors hydrocarbures). Une projection que le ministre des Finances réitère depuis quelque temps avec conviction malgré les prix en hausse qui pénalisent consommateurs et entreprises. Il est à rappeler qu'en 2009, les prix des produits alimentaires ont augmenté, par exemple, de 8,23%. Le ministre des Finances reste donc confiant malgré une situation toujours tendue en matière de prix et préfère mettre l'accent sur l'espoir que nourrit le gouvernement de pouvoir contenir l'inflation pour les mois à venir. Dans ses échanges avec la presse, M. Djoudi a déclaré : « Nous espérons que l'inflation va se réduire légèrement pour se stabiliser autour de 3 à 3,5% », et nous espérons « faire une bonne croissance » en 2010. Dans une autre déclaration récente, le ministre des Finances avait déjà tablé sur une baisse de l'inflation en 2010 malgré une hausse des prix : « Notre sentiment est qu'en 2010, même s'il y a un risque d'une augmentation des prix au niveau international, ce qu'on observe déjà en ce moment, nous devons avoir une inflation qui se situera autour de 3 et 4% », a-t-il estimé.