Réaction n L'assassinat du directeur général de la Sûreté nationale a eu lieu sans témoins, selon le ministre de l'Intérieur. Zerhouni, qui s'exprimait, hier, en marge de la cérémonie d'ouverture de la session de printemps des deux chambres du Parlement, a déclaré que l'assassinat de Ali Tounsi était motivé par «un problème personnel» entre la victime et l'assassin. Le ministre de l'Intérieur a ajouté que le Dgsn a été assassiné sans la présence d'aucun témoin, et ce, contrairement à ce qui avait été dit auparavant. Il a précisé que l'affaire est «sous la responsabilité du ministère de la Justice» et que «la communication se fera en toute transparence». Interrogé par les journalistes sur les rumeurs ayant donné pour mort l'assassin du premier responsable de la Sûreté nationale, en l'occurrence le colonel Choueib Oultache, le ministre de l'Intérieur a assuré que ce dernier est encore en vie. «Aujourd'hui, il est vivant et il est sous la responsabilité de la justice. Il est en train de récupérer, laissez-le récupérer et la justice fera son travail», a-t-il dit, précisant que l'enquête se poursuit. Sur un autre plan, et pour en revenir à la session de printemps des deux Chambres, le volet de la corruption a été le thème choisi dans l'allocution d'ouverture du vice-président de l'APN, Mohamed Bourayou. Ce dernier a, notamment, déclaré que l'institution qu'il représente est disposée à accompagner les instances et organes en charge de lutter contre la corruption, dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles, à travers, notamment, la mise sur pied de commissions d'enquêtes parlementaires lorsque cela s'avérera nécessaire. L'intervenant a salué la création par le gouvernement de l'Observatoire national de lutte contre la corruption qui vise à mettre fin à ce phénomène qui porte atteinte à l'économie nationale. Le même thème a été au centre de l'allocution d'ouverture de la session du Sénat, prononcée par son président, Abdelkader Bensalah. Celui-ci a indiqué que «la dilapidation des deniers publics est un acte criminel que la justice doit combattre en appliquant la loi dans toute sa rigueur». C'est pourquoi «l'autorité politique suprême du pays a, à maintes reprises, donné des instructions fermes pour combattre le phénomène de la corruption sous toutes ses formes». M. Bensalah a dénoncé tous ceux qui instrumentalisent ce phénomène pour porter «atteinte à l'image de tout un pays et à la crédibilité de ses cadres». «La corruption est un phénomène qui existe dans tous les pays du monde et l'Algérie n'en est pas exempte, mais il existe, comme partout ailleurs dans le monde, des lois qui traitent de tels actes et sanctionnent leurs auteurs», a-t-il conclu. n En réponse à une question sur le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI) dans lequel, ce fonds avait demandé à l'Algérie de revenir au crédit à la consommation, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a indiqué, en marge de l'ouverture de la session de printemps du Parlement, qu'«il n'y a aucune décision dans ce sens pour le moment». Il a également expliqué que l'Algérie œuvre à stabiliser son taux d'inflation dans une fourchette oscillant entre 3 et 3,5%. «Nous espérons que l'inflation va se réduire légèrement pour se stabiliser autour de 3 à 3,5%», a-t-il déclaré.