Les transporteurs en commun, appelés dans le jargon du transport les 18 places, assurant la ligne Ghazaouet-Souahlia, entament une grève de la faim depuis le lundi écoulé. L'un d'eux, vu la dégradation de son état de santé, a été déjà évacué en urgence à l'hôpital. 8 minibus de type Karsan qui activent encore sur cette ligne se sont immobilisés le long de l'avenue Sayeh Missoun à quelques mètres du siège de l'APC. Ils protestent contre les relations privilégiées dont bénéficient les 9 places qui, selon eux, activent illégalement sur cette ligne et de surcroît disposent des meilleures places de stationnement. Les protestataires, qui, rappelons-le, revendiquent un lieu de stationnement commun et pour les 9 places et pour les 18 places, se disent outrés par l'attitude indifférente des responsables locaux qui, jusqu'à l'heure actuelle et après 4 semaines de grève, n'ont même pas daigné se rapprocher d'eux pour s'enquérir de leurs problèmes. « Le mépris et l'indifférence que manifestent les autorités à notre égard ne sont plus à démontrer. Jusqu'à l'heure actuelle, personne n'a voulu nous recevoir ni s'intéresser à nos problèmes », s'indigne un protestataire. Décision arbitraire Les grévistes s'interrogent aussi sur l'attitude curieuse du P/APC de Ghazaouet qui avait signé un arrêté par lequel il désigne un seul lieu de stationnement pour les deux types de véhicules de transport, situé à l'entrée est de la ville. Cependant, une semaine après, un nouvel arrêté annulant le premier autorise les véhicules de 9 places à rejoindre un lieu de stationnement en plein centre-ville alors que les 18 places sont sommés de rester en dehors de la ville. Une décision qui a suscité le courroux des propriétaires des 18 places. Ces derniers, pour protester contre cette nouvelle décision qu'il juge arbitraire et irréfléchie, ont recouru à la grève, « seul moyen qui nous reste pour faire valoir nos droits bafoués », disent-ils.