Sur appel de leur syndicat, quelque 230 transporteurs privés, assurant les lignes intercommunales et urbaines, continuent à paralyser pour le troisième jour leur activité dans le chef-lieu de la wilaya de Laghouat. Déjà avant-hier, un sit-in a été improvisé par les protestataires “pour dénoncer la hogra et l'exclusion dont ils sont victimes ainsi que l'anarchie qui règne dans le parc de transport'”, nous indique l'un d'eux. Arguant des distances relativement longues comme celle reliant Lemhafir-Qseur-Lebzayem-Essadiqya, ajoutés aux frais des lubrifiants nécessaires pour la maintenance des véhicules, ils revendiquent entre autres de revoir le prix de 7 DA arrêté depuis 2005 et de surseoir à la délivrance des licences d'exploitation des lignes de transport qu'ils jugent exagérée. Se sentant abandonnés par leurs transporteurs habituels, les citoyens, rencontrés dans les abribus et autres arrêts dans les communes environnantes, n'ont pas raté l'occasion pour tirer à boulet rouge sur les grévistes. N'ayant pas rejoint son lieu de travail faute de transport, un citoyen nous a indiqué que les prix appliqués sans en dessous de la qualité de la prestation des transporteurs privés. Abondant dans le même sens, son compagnon, étudiant, nous a informé que plus de la moitié du parc véhicules assurant le transport privé à Laghouat souffre de non-conformités techniques qui ne sont pas sans conséquences fâcheuses sur les conditions de transport des personnes exigées par la législation en vigueur. Contrairement aux dires de quelques protestataires, le directeur des transports nous a indiqué qu'il n'a, à aucun moment, fermé les portes du dialogue aux représentants des transporteurs. Nous croyons savoir que des représentants du syndicat national des transporteurs s'apprêtent à rencontrer les responsables de la direction du transport pour dénouer cette crise qui risque de pénaliser davantage le citoyen.