Les chauffeurs de taxi collectif (9 places), assurant la ligne Souahlia –Ghazaouet, entament depuis aujourd'hui une grève illimitée de la faim. Ils contestent cette nouvelle décision qui limite leur champ d'action entre Souahlia et Sidi Aissa : un petit village situé à environ 2 km de Ghazaouet. « C'est une façon de mettre fin à notre activité, les usagers refuseront de faire escale à Sidi Aissa pour ensuite rejoindre Ghazaouet : une perte de temps considérable et le prix va doubler », balbutie un gréviste qui arrive à peine à articuler les mots. En effet, cet arrêt contestataire a provoqué de grandes perturbations au niveau du transport entre Souahlia et Tounane. Les usagers ont aussi exprimé leur colère vis-à-vis de cette situation et ont dû se déplacer en « clandestin » pour des prix exorbitants. « Nous poursuivons notre action et s'il le faut nous ferons participer nos familles pour dénoncer cette injustice », rétorque un autre gréviste. Les 33 grévistes semblent déterminés à prolonger cette grève de la faim pour faire valoir leur droit. Entassés dans une tente de fortune qu'ils ont dressée en plein centre de Tounane, les réfractaires attendent impatiemment le dénouement de cette situation. Les signes de fatigue apparaissent déjà sur les visages de certains qui préfèrent rester allongés et silencieux pour ménager leur force, les plus robustes tiennent encore debout. Mais jusqu'à quand peuvent-ils tenir encore ?